L’intelligence artificielle déchaîne les passions des investisseurs. En fin de semaine dernière, Nvidia, une société peu connue du grand public, a vu sa cote boursière progresser de 180 milliards de dollars en une journée. Cette seule augmentation de valeur sur quelques heures équivaut à davantage ce que vaut TotalEnergies, l’une des plus grandes entreprises françaises. C’est la folie. Celle qu’on avait connu sur Tesla, sur Amazon ou sur Apple, il y a quelques années. La bourse exagère toujours tout, et elle parie aujourd’hui avec frénésie sur l’intelligence artificielle.
Nvidia, c’est tout simplement le producteur des cerveaux informatiques, les micro-processeurs. Elle vient d’en sortir un nouveau, le H 100, qui contient plus de 80 milliards de transistors sur quelques centimètres carrés. Le tout avec une gravure précise à quatre nanomètres, c’est-à-dire quatre milliardièmes de mètre.
C’est cette puissance concentrée qui permet de faire tourner les systèmes d’intelligence de synthèse comme le fameux chat GPT, qui se substitue à l’esprit humain. Pour coder les machines par exemple, mais aussi demain pour enseigner l’histoire ou une langue étrangère, pour établir la comptabilité d’une entreprise ou compiler la jurisprudence et conseiller une stratégie de défense à un avocat.
Cette petite machine a la capacité de traiter plus d’informations que les autres, en moins de temps que les autres, grâce à l’ultra miniaturisation. C’est le paramètre-clé pour améliorer les systèmes d’intelligence : plus la capacité de calcul augmente, plus la machine peut traiter vite un nombre important d’informations. L’arrivée de l’intelligence artificielle est directement corrélée à la puissance croissante des systèmes informatiques, c’est-à-dire des semi-conducteurs. C’est pour cela que cette technologie est au cœur du conflit stratégique entre l’Amérique et la Chine. Elle va donner le contrôle du monde à ceux qui la possèdent.
Nvidia a annoncé un chiffre d’affaires qui a dépassé les prévisions les plus optimistes. Et parce que les investisseurs raisonnent toujours comme les moutons de Panurge, en se précipitant tous sur les mêmes valeurs en même temps.
Ceux qui achètent des semi-conducteurs sont les GAFA, les Google, Amazon et autres, qui veulent équiper leurs centres informatiques et ce qu’on appelle les data centers, qui stockent toutes les informations sur tous leurs clients. Les processeurs leur permettront d’offrir de nouveaux services. Alors, c’est un certain investissement : le H 100 vaut 35 000 euros pièce. Elon Musk, le fondateur de Tesla, en a acheté plusieurs milliers pour développer, lui aussi, des systèmes d’intelligence artificielle. La demande est telle qu’il y a plusieurs mois d’attente pour en obtenir.
Nvidia est dirigée par un Américain d’origine taïwanaise et fait d’ailleurs fabriquer ses produits à Taïwan. Vous voyez que l’Amérique, sur cette technologie critique, fait encore la course en tête.
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