Les seniors sont nombreux à être victimes de discrimination au travail et à avoir du mal à retrouver du travail passé un certain âge. Pourtant, ces derniers travaillent très bien.
D'après le quotidien Les Echos, citant une étude de l'université américaine de Stanford, les capacités intellectuelles des seniors sont meilleures qu'on ne le pensait. Une personne de 65 ans a en effet davantage de compétences intellectuelles qu'un jeune qui débute dans la vie active. Et, fait notable, ces capacités ne déclinent pas si elles sont mobilisées, au travail en particulier. Elles chutent, en revanche, si on ne les utilise plus à la retraite.
Pourtant, les entreprises sont réticentes à employer les seniors. Une étude récente de l'UNEDIC montre qu'à partir de 56 ans, on a peu de chances de trouver un emploi. Et en réalité, les difficultés d'embauche peuvent commencer 10 ans avant.
Le taux d'emploi en France des seniors, pour ceux qui ont entre 55 et 64 ans, est de 58,4%. C'est un taux en hausse qui a progressé de 10 points depuis 2014, mais il est encore sensiblement inférieur à la moyenne européenne qui est à presque 64%, soit 5 points au-dessus.
En Allemagne et aux Pays-Bas, ce taux est de 75%, soit 15 points au-dessus. Et c'est même encore davantage en Suède.
Cet écart avec la situation française s'explique avec l'âge de la retraite tardif en France qui incite les salariés à rester en poste et les entreprises à conserver leurs tempes grises. Ailleurs en Europe, on prend également sa retraite plus tard que chez nous.
En France, si nos seniors sont plus nombreux à travailler qu'il y a 10 ou 20 ans, c'est bien parce qu'on avait retardé l'âge légal de 60 à 62 ans. Mais il y a aussi l'organisation des entreprises qui joue dans l'équation.
Nos voisins sont plus enclins à faire évoluer le travail des seniors pour des postes moins opérationnels avec des temps de travail réduits. Et on a beaucoup de mal à faire ça en France, où il n'y a que deux options, soit rester au même poste, aux mêmes responsabilités et aux mêmes salaires, ou bien partir au chômage.
En fait, c'est absurde. Du coup, l'entreprise est réticente à les garder, ça coûte cher aux systèmes sociaux qui les indemnisent, et les gens se déqualifient, parfois ils se désocialisent. La question est donc de savoir ce qu'il faudrait faire pour corriger ça.
Nous n'avons pas besoin de créer je ne sais quel contrat senior. C'est une illusion. Du temps de François Hollande, on avait d'ailleurs créé le contrat de génération. L'idée étant d'embaucher, pour chaque senior près de la retraite, un jeune, le premier formant le second.
Une belle idée qui n'a jamais marché, parce que les savoir-faire évoluent et changent d'une génération à l'autre. Ce qu'il faut, c'est de la flexibilité de la part des employeurs et des salariés eux-mêmes, au sein de l'entreprise, pour aménager les postes et les temps de travail.
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