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Des olives. (illustration)
Crédit : DANIEL GARCIA / AFP
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L’Espagne va faire face à partir de ce mardi 25 avril à une forte canicule, qui aura de lourdes conséquences sur la production d’huile d’olive. En Andalousie 36 degrés sont attendus aujourd'hui, et jusqu’à 40 vendredi, à cause d’une masse d’air chaude et sèche en provenance d’Afrique. C’est tout à fait inhabituel à cette saison, et cet événement climatique extrême s’ajoute à la sécheresse qui frappe l’Espagne, premier producteur mondial d’huile d’olive depuis déjà plusieurs mois.
Le mois de mars était le deuxième plus chaud et
plus sec jamais enregistré en Espagne, et avril le plus sec de toute
l’histoire. Pas une goutte de pluie n’est tombée durant les 17 premiers jours
d’avril.
Sur les 12 derniers mois, la récolte espagnole est tombée à moins de 800
000 tonnes, c’est-à-dire la moitié de ce qui se produit habituellement.
L’Espagne fournit d’ordinaire 40% de la production mondiale d’huile d’olive.
Conséquence, le prix du kilo de fruit noir explose littéralement, avec une
progression de 60% depuis le mois de juin dernier, à 5 euros 50 le kilo.
L’Italie, autre pays producteur, est, aussi, frappée par le manque
d’eau. La sécheresse qu’elle subit est la plus importante depuis 1800, selon
les données officielles italiennes. La bonne nouvelle, c’est que la Grèce
profite de meilleures conditions climatiques et pourrait du coup monter de la
3ᵉ à la 2ᵉ place au palmarès des européens, c’est-à-dire mondiaux,
puisque, à l’exception de la Tunisie, qui produit peu, il n’y a guère que sur
le Vieux continent qu’on fabrique cet élixir. Élixir dont la demande mondiale
ne cesse d’augmenter, grâce à ses qualités gustatives et ses propriétés
diététiques.
La France n'est quant à elle qu’un tout petit producteur, artisanal. Les deux tiers de
la production française viennent de Provence bien sûr, avec des récoltes qui
avaient déjà été amputées fortement l’année dernière, entre 30 et 50% selon les
domaines, parfois même davantage, faute d’eau. Car il n’y a qu’un cinquième des
plantations qui sont irriguées.
Et quand bien même l’accès aux nappes phréatiques est possible, le niveau des aquifères est au plus bas. Dans le Vaucluse, la production l’année dernière a été réduite de moitié, et bon nombre de moulins se sont arrêtés. Même hécatombe dans le Var.
Les stocks vont pouvoir compenser en partie les manques, mais les professionnels estiment qu’une hausse de 30% du prix est vraisemblable. Une inflation qui devrait pénaliser davantage les producteurs d’huile bon marché, venant d’Espagne justement. L’huile française, positionnée haut de gamme avec des prix de 20 à 30 euros le litre, s’adresse à des consommateurs amateurs qui peuvent supporter une augmentation de prix.
L’huile
de grande consommation, espagnole, avait déjà pris une plus-value de 40%
l’année dernière, déjà à cause de la sécheresse et de l’augmentation des prix
du verre et de l’énergie. Elle se vendait aux alentours de 7 euros le litre, un
prix qui a toutes les chances d’être dépassé cette année.
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