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Une centrale EDF (illustration)
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Chez EDF, une crainte se diffuse depuis plusieurs semaines : celle de voir le groupe "démantelé", comme le répètent régulièrement les syndicats. Ce jeudi 4 février, une centaine d'agents de l'entreprise se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale pour affirmer une nouvelle fois leur opposition au plan "Hercule", qui cristallise les inquiétudes.
De quoi est-il question ? Le projet "Hercule" prévoit la scission d'EDF en trois entités. La première, EDF bleu, s'occuperait des centrales nucléaires, et resterait une entreprise publique. La deuxième, EDF vert, serait en revanche cotée en bourse, et veillerait à la distribution d'électricité et aux énergies renouvelables. La dernière, EDF azur, prendrait en charge les activités hydrauliques, dont les barrages hydroélectriques.
L'objectif : mieux rémunérer les activités nucléaires d'EDF. En l'état, l'entreprise doit vendre son électricité nucléaire à un prix fixe de 42 euros par mégawattheure, en dessous de la valeur sur le marché européen, en raison d'une régulation qui pourrait donc être revue.
La scission doit aussi permettre à la structure très endettée d'attirer des investisseurs pour financer son développement dans le secteur des énergies renouvelables. EDF est pour l'instant contraint d'investir en majorité dans la modernisation du parc nucléaire, comme le souligne Les Echos.
Côté syndicats, on dénonce une mesure qui consisterait à "privatiser les profits et à socialiser les risques", comme l'affirme la CGT dans un communiqué en date du 12 janvier 2021. L'organisation note que "les entités les plus profitables", dont les énergies renouvelables, seraient ouvertes aux investissements privés, tandis que les domaines "sensibles nécessitant des investissements lourds comme le nucléaire" resteraient à la charge du public.
La menace pèse, selon les syndicats, sur le service public de l'énergie, et potentiellement sur le statut des agents EDF qui viendraient à travailler pour la branche "verte" du groupe. Mais les inquiétudes sont infondées, selon le gouvernement. Mi-décembre, le Premier ministre, Jean Castex, déclarait pour sa part que "les statuts des personnels des industries énergétiques et gazières seront préservés".
Ce projet pourrait par ailleurs ne jamais voir le jour. Lors d'une audition devant les députés ce mercredi 4 février, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a expliqué ne pas avoir trouvé un accord avec la Commission européenne sur le sujet. L'institution souhaite la garantie qu'une nouvelle régulation du prix de vente du nucléaire ne serve pas à bénéficier les autres activités d'EDF, afin de ne pas nuire à la libre concurrence.
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