"Vous voyez, tout autour de vous, ici, il y a 30 ans, il n’y avait que des champs !" se remémore Philippe Descrouets, maire de
Serris et président de "Val d’Europe agglomération". "Des champs et
quelques lapins aussi !", renchérit, hilare, Christophe Giral, le
directeur immobilier d’Eurodisney. Au sommet du plus haut immeuble de Val d’Europe, à
quelques kilomètres du parc et de son château iconique qui pointe à l’horizon, les
deux hommes se félicitent, 30 ans après la création de Disneyland
Paris.
Le plus américain des parcs souffle aujourd'hui ses 30 bougies.
Le 12 avril 1992, était inauguré Eurodisney désormais devenu Disneyland Paris,
un nom connu du grand public et qui fait toujours rêver nombre de touristes
étrangers. Depuis l’ouverture des parcs en 1992, 375 millions de visiteurs sont
venus s'y divertir.
"Lorsqu’on a
ouvert le parc, il y avait ici 5.000 habitants, et quelques dizaines d’emplois
agricoles. Aujourd’hui il y a 63.000 emplois directs et indirects avec plus de
50.000 habitants !", souligne Christophe Giral, le directeur
immobilier d’Eurodisney. A Val d’Europe, l’agglomération qui compte une dizaine
de communes les plus proches de Disney, plus de 6.000 entreprises se sont en effet implantées.
"Disney
était le premier employeur, mais désormais, l’entreprise pèse moins au regard
des autres emplois. C’est-à-dire que le tourisme n’est même plus la première
source d’emploi ici. C’est une fierté", ajoute Philippe Descrouets, président de Val d’Europe agglomération qui explique travailler main dans la main avec le parc, gros pourvoyeur d’emploi, pour que
les salariés s’installent dans les villes alentours.
"Les trente prochaines années, on les voit en
total partenariat avec Disney. On a envie d’une ville plus verte et on a envie
que les gens vivent ici, travaillent ici, et pas forcément qu’ils rentrent sur
Paris", insiste l’élu qui refuse le terme de "cité-dortoir" pour qualifier
Val d’Europe.
"Disneyland aurait pu
pousser le département à mettre plusieurs crèches pour les habitants et
employés de Disneyland Paris" regrette néanmoins Djamila Ouaz de la Cfdt. Pour autant, l’élue du personnel salue elle aussi cet anniversaire : "L'immobilier reste trop cher mais le
développement de cette région est franchement admirable ! Chapeau bas."
Mais derrière la magie vendue par Disney, il faut bien
entendu des salariés et ils sont nombreux. 16.000 travaillent aujourd’hui pour
le parc. Guillaume Da Cunha, le vice-président pour les ressources humaines
tire lui aussi le bilan de ces 30 ans passés en France. "Plus de 600 accords ont été signés depuis 1992 avec les partenaires
sociaux." explique le DRH qui ajoute que 6.000 recrutements seront
finalisés cette année.
"La crise COVID est toujours là" tempère Djamila Ouaz
de la Cfdt Disneyland. "Il y a
beaucoup d'instabilité avec le tourisme mais heureusement les touristes européens
sont fidèles, on reste optimiste notamment avec les nouveaux projets", conclut la syndicaliste.
Disneyland Paris, composé aujourd’hui de deux parcs, va
continuer de s’agrandir et tenter de faire revenir des visiteurs qui ont cruellement
manqué notamment pendant la crise sanitaire où le parc a dû fermer ses portes.
Un évènement rarissime.
Dès cet été, l’Avengers Campus, une nouvelle zone dans le
Parc Walt Disney Studios ouvrira. Un moyen pour l’entreprise de montrer qu’elle
investit toujours sur le marché français. La compagnie va embaucher pour cela
350 personnes pour plusieurs types de métiers : responsable d’attraction,
cuisinier ou encore technicien de maintenance… Au-delà de 2022, l’entreprise, qui possède encore des terrains pour s’agrandir grâce à l’Etat français, compte
ouvrir un nouveau "Land" dans le parc, mais consacré cette fois-ci à
la Reine des neiges.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.