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À Bordeaux, des records de températures ont été atteints, août 2025
Crédit : Philippe LOPEZ / AFP
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À Bordeaux, trouver un logement étudiant relève du parcours du combattant. Dans la cité girondine où l'on compte plus de 100 000 étudiants, la pénurie de logements est criante comme le constatent de nombreux parents.
C’est le cas de Céline, venue avec sa fille Bérénice de Vendée. Toutes deux campent à Bordeaux depuis deux jours. "Les recherches sont difficiles, il y a beaucoup de monde partout", explique la mère de famille, qui n’a visité que deux appartements en deux jours, malgré des recherches menées en amont.
Arrivées la veille, elles n’avaient pas prévu de rester si longtemps : "On a pris une petite location pour dormir et pouvoir faire des visites aussi aujourd’hui", raconte-t-elle. Et cela à un coût : "150 euros pour l’hébergement, plus les repas, les brosses à dents… on n’avait pas prévu tout ce qu’il fallait", déplore-t-elle.
Céline et sa fille ont notamment visité un T2 via Guillaume, de l’agence Orpi du quartier des Chartrons. Aucune annonce n'a été publiée pour cet appartement qui a été récemment meublé et entièrement rénové , "mais je sais qu’il va partir dans la journée", affirme l’agent immobilier. "Au vu de la demande de logements étudiants sur Bordeaux, dès qu’on publie une annonce pour ce type de bien, on se fait harceler." Le T2 est pourtant loin d’être donné : 628 euros par mois, hors charges.
Parmi les autres prétendants figure Sandra, venue visiter pour sa fille étudiante. Cette dernière doit urgemment déménager car son logement actuel est insalubre, "envahi de cafards", selon sa mère. Elle paie pourtant 650 euros par mois. Mais les chances de sa fille pour obtenir un logement sont minces : "Mon mari est auto-entrepreneur, donc impossible de le passer comme garant ", déplore-t-elle.
En crise à Bordeaux, le marché du logement étudiant, pâtit d'une part du manque de rénovations, mais aussi de programmes neufs qui privilégient les grandes surfaces destinées aux familles plutôt que les studios. Les plateformes de location saisonnière aggravent également la situation.
La municipalité a réagi, comme l'explique Stéphane Pfeiffer, adjoint à l’urbanisme : "Un premier règlement avait été mis en place avant la mandature de Pierre Hurmic, en 2018, à cette époque, on comptait entre 10.000 et 12.000 annonces sur les plateformes. Aujourd’hui, ce chiffre est descendu à 5.000–6.000 annonces. On voit que ce premier règlement a eu un effet assez positif". En outre, aujourd’hui si vous souhaitez transformer un logement en Airbnb à Bordeaux, "vous devez recréer un logement de la même taille dans le même quartier", détaille-t-il encore.
Dissuasives, ces règles vont encore se durcir à la rentrée pour faire un peu de place aux futurs étudiants bordelais. La ville en attend 130.000 d’ici la fin de la décennie.
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