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"Coup de foudre", "On s'est vu à une formation"... Les auditeurs de RTL racontent l'amour au travail

Le licenciement du directeur général de Nestlé pour cause de relation "avec une subordonnée directe" non déclarée relance le débat de l'amour dans le cadre professionnel alors que 50% des Français ont déjà entretenu une liaison avec un ou une collègue de travail. Des auditeurs racontent leur expérience sur RTL.

En Angleterre, les Britaniques ne sont pas encore prêts à limiter le télétravail

Crédit : Eren Li de Pexels

L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 02 septembre 2025

00:46:57

L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 02 septembre 2025

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Philippine Rouvière Flamand

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C’est une histoire qui éveille les passions. Le directeur général de Nestlé, Laurent Freixe, a été licencié pour "relation amoureuse non déclarée avec une de ses subordonnées", apprend-on dans un communiqué dans la soirée du lundi 1er septembre. Cette situation est pourtant bien fréquente puisqu’un Français sur deux a déjà eu une relation amoureuse au travail et un sur dix y a rencontré son conjoint ou sa conjointe.

Certains appliquent donc le principe du "no zob in job", qu’on pourrait traduire par "pas de sexe au travail". Mais voilà, quand l’amour est là, il est difficile de résister. C’est le cas de Laura, 40 ans, une auditrice niçoise qui témoigne dans Les auditeurs ont la parole sur RTL. Elle nous confie avoir rencontré son "compagnon au travail il y a quelques années" alors qu’ils travaillaient tous les deux dans un camion à benne. Le couple naissant avait décidé de ne pas informer son employeur et de se cacher, mais leur amour a été appris de leurs collègues et de la direction.

"Les responsables ont tout fait pour nous séparer de camion. Au final, moi, je suis partie et j’ai complètement changé d’entreprise". Une situation qui interpelle Jean-Claude Delgènes, fondateur du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia. Au micro de RTL, il assure que "les DRH ne sont absolument pas formés, ils ne savent pas gérer ça si ce n’est par la séparation ou le licenciement et donc très souvent dans ce type de relations, l’un quitte l’entreprise".

Ils se rencontrent lors d'une formation

C’est le cas de Murielle d’Avignon, en couple depuis 19 ans : "On faisait partie de la même société d’autoroute. Lui était dans une direction régionale, moi dans une direction centrale". Ils se sont rencontrés lors d’une formation en 2006 grâce à une erreur de salle. Ils sont donc arrivés en retard à leur atelier et se sont assis aux deux dernières places de libres.

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"Les deux seules personnes qui n’ont pas été averties, c'était mon futur mari et moi et quand on est arrivés dans la salle. Il ne restait plus que deux places côte à côte et ça a été direct, l’impression de se connaître depuis toujours." Entre eux, c’est le "coup de foudre" et une "relation épistolaire de plusieurs semaines" débute. Le couple n’a pas non plus décidé d’informer son employeur de leurs sentiments.

Mon principe de base était 'no zob in job' mais quand ça arrive, on outrepasse

Un auditeur de RTL

La situation peut devenir plus délicate quand la relation est entre un supérieur et son subordonné. C’est le cas de Laurent, de Dreux (Centre-Val de Loire), qui a passé 15 ans avec la supérieure de sa cheffe dans une grande banque parisienne. Ils ont eu ensemble trois enfants avant de se séparer. Il a ensuite rencontré une stagiaire, majeure au moment de leur rencontre. Aujourd’hui, ils sont ensemble depuis 14 ans et se sont toujours cachés de leurs collègues. "Mon principe de base était 'no zob in job' mais quand ça arrive, on outrepasse", explique-t-il sur RTL.

"L’acceptabilité de la relation amoureuse au travail est inversement proportionnelle au niveau hiérarchique. En France, il est totalement normal d’avoir une relation avec un collègue, autant, c'est très mal vu avec un supérieur hiérarchique. On passe de 83% à 43%, donc la question du lien hiérarchique est essentielle", explique Jean-Claude Delgènes. "Pour les cadres, avoir une relation avec un subordonné, c’est très mal vu".

Quelles sont les règles en vigueur ?

Le cas du directeur général de Nestlé est particulier puisque l’entreprise est suisse et la législation y est différente de celle en vigueur en France. Comme l’explique Jean-Claude Delgènes, "en France, il y a un principe constitutionnel qui dit que l’employeur ne peut pas se mêler de la vie privée" de ses employés.

Le spécialiste assure que la situation du directeur général de Nestlé ne le "surprend pas" car nous sommes dans l’ère post MeToo, qui a "modifié les règles de consentement, qui a exposé un grand nombre de personnes à des problématiques de harcèlement sexuel' et "les entreprises aujourd’hui serrent toutes leurs réglementations pour éviter d’être emportées dans des jugements en termes d’agissements sexuels, sexistes ou de harcèlement sexuel".

En France, il n’y a pas de législation à ce propos. Mais ce n’est pas le cas en Suisse et aux États-Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, des règles bien précises sont appliquées et les contrevenants risquent le licenciement.

Des "love contracts" aux États-Unis

"Aux États-Unis vous avez ce qu’on appelle les 'love contracts'. Si vous avez une relation avec un collègue, vous devez le déclarer à la DRH. Vous faites une déclaration qui est très sérieuse, ça concerne la moitié des grandes boîtes américaines." Les employés de certaines entreprises américaines doivent donc déclarer leur relation et s’engager à ce qu’elle n’ait pas d’impact sur le bon fonctionnement de l’entreprise, y compris en cas de séparation.

Concernant les rapports hiérarchiques, "50% des entreprises américaines interdisent totalement à un supérieur d’avoir une relation avec un subordonné. 50% des boîtes interdisent aussi le fait d’avoir des relations avec d’autres collègues du même statut, mais dans d’autres services, c’est très réglementé", nous explique l’expert. Mais certaines entreprises poussent le curseur encore plus loin, comme Netflix, qui interdit "de regarder plus de 5 secondes dans les yeux un collègue", ou d’autres boîtes dans lesquelles les salariés "n’ont pas le droit de raccompagner un collègue en taxi."

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