- 03m31s
3 min de lecture
Un restaurant fermé pendant le deuxième confinement à Paris (illustration).
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Économie »
Oui, les airbags économiques fonctionnent. D'après le Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce, qui enregistre les faillites, on va même avoir 35 à 40% de défaillances en moins cette année par rapport à l'année dernière.
Les entreprises sont dans une bulle de protection qui ressemble à une tente à oxygène dans un service de réanimation. Elles sont perfusées aux aides publiques : fonds de solidarité, prêt garanti, exonération de charges, chômage partiel, gel de certains mois de loyers et de certaines échéances d'assurances. Tout ça a permis d'éviter des chutes mortelles.
Toutefois, c'est reculer pour mieux sauter, le risque étant que les faillites soient plus nombreuses en 2021. Vous savez comment on a baptisé ces entreprises qui auraient dû faire faillite mais qui ont été sauvées par la crise quelque part ? Les sociétés zombies. Celles-là risquent évidemment de tomber l'an prochain mais elles auront finalement gagné 12 mois. Peut-être même plus longtemps car, en réalité, tout va dépendre de la vigueur de la reprise derrière.
Les restaurateurs s'en sortent grâce à ces aides. Ils souffrent bien sûr et leur situation est terrible, car elle est contre nature. Mais on n'enregistre quasiment aucune faillite cette année, alors qu'en temps normal, vous avez 30 à 35.000 établissements qui mettent la clé sous la porte tous les ans. Aujourd'hui, il y a des cafés-restaurants qui ont des résultats supérieurs à ceux de l'année dernière. Le constat est confirmé par les syndicats de professionnels. Surtout en région.
Le chiffre d'affaires moyen en France d'un restaurant tourne autour de 9.000 euros par mois. Évidemment pas dans les grandes villes où c'est plus. Le petit établissement est donc couvert par le fonds de solidarité pour ses frais fixes. Et s'il a débuté une activité de vente à emporter depuis le confinement, c'est en plus. Ça n'est pas calculé pour toucher les aides publiques. C'est du bonus ! Bien entendu, les restaurateurs préfèreraient travailler normalement, servir leurs clients, toutefois, le système d'aides a vraiment fonctionné jusqu'ici.
Si tout ça aura quand même couté des milliards, c'est en réalité assez artificiel. La Banque Centrale Européenne continue à créer de la monnaie pour financer les plans de soutien et les plans de relance des pays européens au coeur de cette crise. Ensuite, un pays comme la France emprunte à taux négatif donc son crédit ne lui coûte rien, il lui rapporte même un peu d'argent. Hier, Christine Lagarde a annoncé que la chute de croissance serait plus importante cette année à cause des deuxièmes vagues un peu partout mais qu'elle anticipait un rebond plus dynamique ensuite.
Un système unique au monde qui durait depuis 26 ans. Il s'agit des deux monnaies qui circulaient à Cuba. Les autorités de la Havane n'en garderont plus qu'une à partir du 1er janvier : le Péso Cubain. Il faudra entre 15 et 20 pésos pour faire 1 euro.
Entrée en bourse phénoménale hier : +115% : le titre a doublé en une journée. L'invention de deux étudiants qui n'arrivaient pas à payer leur loyer en 2007 vaut aujourd'hui plus de 100 milliards de dollars.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte