Coronavirus : la crise sanitaire révélatrice des limites de la gouvernance française ?
DÉBAT - Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de l’Express, et Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du "Figaro Magazine", pointent ce qu'ils considèrent comme les excès de la bureaucratie française.
Ouverture ou fermeture des petits commerces, attestations, mesures trop fortes ou insuffisantes : depuis le mois de mars, et le début de la pandémie de Covid-19, la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement fait l'objet de débat et critiques régulières.
"Tout le monde perçoit un grand moment de cafouillage", estime Anne Rosencher de l'Express, qui note cependant que la situation se révèle problématique dans un grand nombre de pays : "il est très difficile de naviguer entre les risques individuels que chacun est prêt à prendre, parfois pour une nécessité économique vitale, et le fait que les démocraties d'opinions ne peuvent plus encaisser qu'il y ait autant de morts".
"La situation de la pandémie a révélé que nous n'étions pas du tout carré dans nos moyens de mobiliser des secteurs ou produits vitaux, souligne la journaliste, nous découvrons l'état de l'action publique dans son délabrement".
"En Allemagne, vous pouvez vous déplacer, les magasins sont ouverts, mais il n'y a pas d'énarque", assène de son côté Guillaume Roquette du Figaro Magazine. Celui-ci critique, par exemple, la décision d'autoriser la vente de sapins de Noël, mais d'interdire celle de boules ou guirlande : "la réglementation est toujours arbitraire et l'injustice est d'autant plus sentie que le risque est de moins en moins fort".
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