L'épidémie de Covid-19 et les mesures de confinement ont entraîné une chute brutale de l'activité économique. Mais pour la mesurer en période de crise, il a fallu changer de méthode d'évaluation.
Les enquêtes de conjoncture par l'INSEE et la Banque de France, qui prennent habituellement le pouls de la situation économique des ménages et des entreprises, se sont révélées insuffisantes face à la vitesse des changements de perspectives économiques. Il a fallu trouver de nouveaux indicateurs capables d'analyser l'activité en temps réel.
C'est là qu'interviennent les indicateurs à haute fréquence. L'analyse de la consommation d’électricité des entreprises, de la mobilité de la population, des transactions par carte bancaire ou encore du taux de pollution permet de suivre et d'affiner le diagnostic conjoncturel en période de crise.
En revanche, ces indicateurs à haute fréquence, s'ils permettent de saisir en temps réel l'état de l'économie, ne permettent pas d'établir de prévisions, pourtant bien utiles afin de conduire une politique économique. Voici donc une des limites à leur utilisation. À cela s'ajoute la pollution, le "bruit statistique", c'est-à-dire l'excès d'informations qui paralyse l'interprétation des données.
En période habituelle, ces indicateurs ne sont donc que des auxiliaires pour confirmer les enquêtes, mais en période de crise, ils se révèlent être les seuls auxquels se fier.
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