Consommation : quel est l'achat qui nous procure le plus de bien ?

On n'achète plus du tout aujourd'hui en 2025 comme on le faisait il y a 5 ou 10 ans. C'est le constat émis par le baromètre 2025 de l'observatoire Cetelem, la bible pour ceux qui s'intéressent à la consommation. 

10.000 Européens, 3.000 Français ont été interrogés sur leur consommation et le bilan, c'est d'abord qu'il n'y a pas d'effondrement de la consommation, on consomme toujours, mais il y a un changement dans ce qu'on attend de la consommation. 

On est dans l'ère du vivre davantage que dans l'ère de l'avoir. C'est une différence assez fondamentale avec ce qu'était la conso il y a 10 ou 15 ans, où l'essentiel c'était alors de posséder des objets, d'avoir des équipements de confort, d'avoir une seconde voiture ou un nouveau téléviseur. 

Ce n'est pas qu'on n'aime plus ça, c'est juste que l'on comprend aujourd'hui, que ce n'est plus la seule vision que l'on a de notre consommation. 

Les voyages, le petit plaisir des consommateur

Le type d'achat procure le plus de plaisir aux consommateurs, ce sont les voyages. Ils devancent très largement tous les produits que l'on peut acheter, à commencer par les vêtements qui arrivent bien derrière. Pourquoi ? Parce qu'on veut vivre quelque chose, et c'est aussi pour ça d'ailleurs que les sorties prennent autant de place dans notre budget. 

Deux illustrations de ce phénomène, les voyages en avion par exemple, malgré les sujets environnementaux qu'il y a derrière, sont revenus à leur niveau d'avant Covid, pareil pour les nuits d'hôtels.

Des "frustrés de la consommation"

Dans ce baromètre, il y a des Français qui sont interrogés, mais des Européens aussi, 10.000 au total. Leur consommation se ressemble beaucoup. On a déjà deux points communs avec nos voisins européens. D'abord, on est tous ou presque très inquiets de l'avenir avec une tentation qui est majoritaire à épargner. 

En moyenne, plus d'un consommateur sur deux, prévoit d'épargner davantage à l'avenir. Ça, ce n'est pas très bon pour la conso parce que ce que vous épargnez, vous ne le consommez pas. Et puis, le second point commun, et vous allez voir, on est tous ou presque des "frustrés de la consommation" selon l'Observatoire Cetelem. 

Cela signifie qu'on doit renoncer à quelque chose que l'on désire. En moyenne, 86% des Européens sont frustrés dans leur consommation. En France, c'est 84 %. C'est la preuve que dans tous les pays, le sujet du pouvoir d'achat est vraiment en tête de liste. On en veut plus qu'on ne le peut, c'est la différence entre le vouloir d'achat et le pouvoir d'achat.

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