Cela a tout d’une bonne nouvelle pour l'environnement et c'est assez rare pour être souligné : le trou de la couche d’ozone est en voie de se résorber. Les experts estiment que la barrière protectrice pourrait se reconstituer à l’échelle d’une quarantaine d’années. Telles sont les conclusions d'un rapport d'évaluation sur la couche d'ozone d'un groupe de scientifiques parrainé par l'ONU qui ont été présentées lundi 9 janvier.
Invité de RTL ce mardi 10 janvier, le politologue François Gemenne, co-auteur du rapport du GIEC et auteur de L’écologie n’est pas un consensus aux Editions Fayard, estime qu'il s'agit d'abord d'"une très bonne nouvelle pour commencer l'année 2023". "C'est quelque chose qu'on devinait déjà, plusieurs articles scientifiques pointaient que c'était en bonne voie. C'est confirmé par un article scientifique qui rassemble 200 chercheurs et qui explique que si on continue au rythme actuel, en 2066, la couche d'ozone aura retrouvé son niveau d'au début des années 80, avant qu'on ne sonne l'alerte", explique-t-il.
La reconstitution de la barrière protectrice de la planète qui filtre les UV du soleil a été rendue possible par la coopération internationale, à travers le protocole de Montréal en 1987, ratifié par 198 pays, et l'interdiction de plusieurs substances chimiques dans les années 90, notamment certains gaz des réfrigérateurs ou des aérosols.
"Les scientifiques ont sonné l'alerte et ont dit qu'il y avait un gros trou au-dessus de l'Antarctique dans les années 80. On a réuni un congrès international. On a fait le protocole de Montréal qui a identifié les substances qui détruisaient la couche d'ozone, les chlorofluorocarbures, utilisés dans la fabrication des systèmes de réfrigération. La Chine et les Etats-Unis, les deux gros producteurs de l'époque, se sont mis d'accord, d'abord pour réduire de 50% leur utilisation, et quelques années, pour les éradiquer complètement en rajoutant l'Inde et la Chine", résume François Gemenne.
Désormais, avec le changement climatique, "la grande question est de savoir comment la coopération internationale peut pousser l'ensemble des pays et des industries à sortir des énergies fossiles pour les remplacer par des énergies bas carbone", poursuit l'expert. Mais cela "implique de revoir toute l'organisation des économies de nos sociétés", un défi plus conséquent que de simplement "remplacer un composant industriel par un autre" pour la couche d'ozone. "Notre mode de vie, nos modes de production et de consommation, mais aussi des concepts comme la justice et la liberté, tout ça est ancré dans la consommation des énergies fossiles. Il faut repenser complètement l'organisation de la société. Ça demande beaucoup de courage politique", souligne François Gemenne.
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