SNCF : chiffre d'affaires, dette moins lourde... Pourquoi l'entreprise est sur les bons rails

La SNCF ne coûte plus rien aux Français. L'entreprise ferroviaire a publié ses résultats, jeudi 27 février, et les voyants sont au vert : le chiffre d'affaires est en hausse de quasiment 5% et des bénéfices ont été réalisés pour la quatrième année consécutive. Autre bonne nouvelle : la dette s'est stabilisée et pèse de moins en moins lourd chaque année. 

Ces bons résultats peuvent s'expliquer, en partie, par une fréquentation boostée lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : la SNCF a observé une augmentation de 5,8% de chiffre d'affaires durant cette période.

Mais les seuls JOP ne peuvent pas tout expliquer. En effet, il y a de plus en plus de monde dans les trains. Alors que 113 millions de personnes avaient voyagé en TGV en 2019, il y en a désormais 130 millions en 2024. Les trains sont donc mieux remplis : et affichent quasiment complet grâce au yield management (pratique commerciale qui consiste à faire varier les prix en fonction du comportement de la demande des consommateurs).

La qualité pas toujours présente

Il existe, cependant, un point négatif dans ce bilan : le prix des billets. Car si la SNCF voit son chiffre d'affaires augmenter, c'est en partie à cause du montant que doivent débourser les voyageurs. Le prix de l'électricité et celui des péages expliquent en partie ces tarifs. Mais le train est 2,6 fois plus cher que l'avion. 

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Alors que les prix ne cessent d'augmenter, les critiques sur la régularité de la SNCF se font également plus nombreuses. Sur 27 compagnies ferroviaires européennes étudiées, l'ONG Transport & Environnement a classé la SNCF 5e à cause de ses retards et de ses annulations. OuiGo, les TGV Low-cost, sont eux classés 25e. Dans ce classement, les meilleurs sont les Italiens de Trenitalia. 

Le défi de l'électricité

Pour la SNCF, l'avenir s'annonce plutôt positif, car ces bons résultats financiers ont des chances de perdurer, la stratégie allant dans le bon sens. Notamment grâce aux statuts de cheminots, qui coûtent cher, mais qui partent progressivement à la retraite. En 2030, il y aura autant de travailleurs avec le statut que sans. 

L'entreprise a également investi 3 milliards d'euros pour avoir, dès l'année prochaine, de nouveaux TGV plus modernes. Ils auraient dû être disponibles pour les Jeux olympiques et paralympiques, mais Alstom a pris du retard.

La SNCF fait également face à un défi important : alléger la facture d'électricité. La compagnie ferroviaire est le premier consommateur industriel en France. Et sa facture s'est envolée depuis l'offensive russe en Ukraine. Mais en 2050, l'entreprise pourrait être totalement autonome en produisant l'électricité qu'elle consomme chaque année. Dans cinq ans, elle aura planté 1.000 hectares de panneaux photovoltaïques, ce qui devrait couvrir 15% de ses besoins (1 million d'euros par hectare). Et en 2050, 10.000 hectares seront implantés. À terme, cette surface pourra même atteindre les 100.000 hectares le long des voies. Et à ce moment-là, la SNCF deviendra un producteur d'électricité verte.