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SNCF : les collisions avec des sangliers, un fléau au cœur des préoccupations
Chaque année, des heurts entre trains et sangliers engendrent de nombreux retards en Normandie. Pour lutter contre ce fléau du quotidien, la SNCF travaille main dans la main avec les chasseurs.
Image d'un sanglier (illustration)
Crédit : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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En 2024, la SNCF a compté plus de 200 chocs entre une rame et un animal. Il s'agit généralement de sangliers qui se sont enhardis depuis le confinement. À l'arrivée, 22.000 minutes perdues, cela représente 15% de tous les retards.
"Au pied du grillage, qu'est-ce qu'on constate ? Que la terre a été grattée. Les animaux ont cherché à pouvoir traverser, à passer par-dessus", détaille Vincent Palix, le directeur territorial SNCF Normandie. À ce moment-là, un train nomade passe en direction de Paris. "Vous voyez il roule à 160 km/h. Et si malheureusement, il y avait de la faune sauvage qui passait à ce moment-là, le risque de heurts aurait pu se produire", indique-t-il. Conséquence ? Des retards sur la ligne.
Depuis un an, le directeur territorial SNCF Normandie et ses équipes ont installé dix échappatoires sur un kilomètre. "Il s'agit d'une sorte de grosse chatière qui permet à ce que le sanglier passe à travers sans pouvoir rebrousser chemin. Bilan, nous sommes passés de plus de 20 heurts par an à 1 en 2024", précise-t-il.
L'aide des chasseurs
Pour sécuriser les autres zones, la SNCF s'appuie sur la Fédération de chasse de l'Eure. Dominique Monfilliatre en est le président. Une fois par semaine, le retraité lâche son fusil pour piloter un drone thermique. "On se met en hauteur, on repère les zones de chaleur. Comme ça, on arrive à savoir s'il y a des sangliers ou pas dans ce champ de maïs qui se trouve près d'une voie de chemin de fer", explique-t-il.
Pour faire face à ce fléau, des battues devraient être organisées dans les prochaines semaines.