En janvier 2022, un couple d’emprunteurs qui voudrait rembourser 1.000 euros de mensualités, pouvait emprunter 223.896 euros. Aujourd’hui, avec l’augmentation des taux d’intérêt, pour la même mensualité, les banquiers ne prêtent plus que 194.020 euros. La capacité d’emprunt est réduite de près de 30.000 euros.
En parallèle, le prix de la pierre flambe, en particulier dans les villes
moyennes. Au Mans, dans la Sarthe, le mètre carré est passé de 1.700 euros avant la crise du Covid, à
2.400 euros aujourd’hui.
Dans son
étude, MeilleurTaux a comparé les prix au m2 depuis 2019 et l’évolution des
taux de crédits pour définir le pouvoir d’achat immobilier des 20 plus grandes
villes de France. Les
conclusions sont édifiantes : "On parle bien de deux pièces en
moins", détaille Maël Bernier.
Avec
3.000 euros de revenus nets, un couple peut espérer acheter 82 m2 au Mans aujourd’hui,
alors qu’il pouvait avoir 123 m2 en 2019. À Angers, la perte est encore plus
importante, les acquéreurs ont perdu 42m2 de pouvoir d’achat immobilier. Dans
certaines villes, comme Saint-Étienne, la dégringolade est plus soudaine, avec
27m2 de perdus en une année seulement.
Certaines
villes s’en sortent mieux, c’est le cas de Lyon ou encore Bordeaux où les
mètres carrés que l’on ne peut plus s’offrir sont beaucoup plus réduits. Respectivement
9 et 8 m2 de moins, largement moins de perte que le reste de la France. À Paris, le pouvoir d’achat immobilier ne baisse que de 3 m2 depuis 2019.
Une meilleure
santé en trompe-l’œil, le coût de l’immobilier a tellement augmenté ces
dernières années dans ces grandes villes qu’elles sont moins concernées aujourd’hui.
Pour ces villes, "c’est surtout
l’augmentation des taux qui contribue à la baisse de m2", explique Maël Bernier.
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