Un incident aux conséquences multiples sur le Vieux continent. Il y a quelques jours, un mystérieux navire de commerce chinois transportant de l’engrais russe, a sectionné deux câbles sous-marins essentiels au trafic internet de l’Europe. Les faits se sont déroulés dans la mer Baltique. Le gigantesque navire de près de 300 mètres de long a traîné sur 150 kilomètres de long son ancre, sur les fonds marins, et il ne l’a relevée qu’après avoir sectionné le second câble.
Il a été arraisonné par des bateaux de l’OTAN, de la Suède, du Danemark, de la Finlande et de l'Allemagne, le bateau est actuellement retenu dans un port danois. Les autorités européennes suspectent fortement que ces agissements étaient intentionnels. Des marins chinois auraient été commandités par les services secrets russes pour effectuer cette opération de sabotage économique contre l’Europe. C’est en tout cas l’avis des services européens, selon le Wall Street Journal.
Ces liaisons sous-marines sont des artères essentielles. En effet, 95% du trafic internet passe par un gigantesque réseau de câbles, mesurant 1,4 million de kilomètres, au débit ultrapuissant. Toutes les transactions financières passent également par là avec 10.000 milliards de dollars qui sont échangés au quotidien.
La Russie aurait donc voulu s'en prendre à ces lignes stratégiques en mer Baltique précisément car la profondeur est faible. Il y a quelques mois, c’est un gazoduc qui avait été rompu, aussi dans la mer Baltique, aussi par un navire chinois, encore par une ancre traînée par le fond à grande vitesse. Le navire fou avait également sectionné un câble de télécom entre la Finlande et l’Estonie. La Russie a évidemment démenti, mais il y a trop de coïncidences.
La semaine dernière, un prétendu navire océanographique russe se trouvait au large de l’Irlande, là d’où partent des câbles vitaux pour les communications transatlantiques. Les fonds marins sont devenus un champ de bataille pour ce qu’on appelle la guerre "hybride", faite de sabotages d’infrastructures essentielles au fonctionnement de l’économie.
Pour se défendre, l'Europe va devoir protéger physiquement ses infrastructures mais cela demande des moyens considérables. Mercredi 27 novembre, Donald Tusk, le premier ministre polonais, conjointement avec ses homologues baltes et nordiques, a proposé la création d’une police en mer Baltique pour surveiller les infrastructures critiques. Les Néerlandais ont annoncé il y a quelques jours qu’ils allaient, eux, faire appel à des prestataires privés. Et la marine de Lituanie renforce également ses patrouilles de surveillance.
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