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"C'est le préjudice de l'angoisse" : nouvelle action de groupe contre Stellantis dans l'affaire des airbags Takata

L'association de consommateurs CLCV a annoncé mercredi 3 décembre lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées d'airbags Takata défectueux. Olivier Gayraud, juriste pour l'association de consommateurs, réagit sur RTL.

Image d'illustration d'un airbag.

Crédit : MATTHIAS BALK / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Scandale des airbags Takata : une nouvelle action de groupe contre Stellantis

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Christophe Bourroux & AFP - édité par Gabriel Joly

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La CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), une nouvelle association de consommateurs, a décidé d'assigner le groupe Stellantis en justice ce mercredi 3 décembre, dans l'affaire des airbags Takata. Elle a recueilli pas moins de 150 plaintes et a décidé de saisir le tribunal judiciaire de Paris afin de "faire valoir le préjudice" des propriétaires de véhicules concernés par la campagne de rappel jugée "tardive, partielle et désorganisée" selon elle.

Parmi ceux qui réclament des indemnisations, on a d'abord les conducteurs qui ont subi des blessures ou des accidents. 

Les morts ou les graves blessures liées à ces airbags sont causées par un gaz, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides : les coussins de sécurité des véhicules se déclenchent alors même en cas de collision mineure, provoquant une explosion identique à celle d'une grenade et projetant dans l'habitacle des pièces de métal et de plastique. 

Des consommateurs sans voiture de remplacement

Mais ceux dont l'airbag ne s'est pas déclenché souhaitent également obtenir une réparation, comme l'explique Olivier Gayraud, juriste pour l'association de consommateurs CLCV.

"Vous avez des gens qui se sont trouvés dans une situation où ils n'avaient pas de véhicule de remplacement qui nous ont dit : 'moi, j'ai eu l'angoisse de continuer à conduire un véhicule en me demandant s'il allait m'exploser au visage'. C'est le préjudice de l'angoisse, avec tous les coûts financiers qu'il y a pu y avoir à côté", détaille-t-il pour RTL.

Au moins 1,7 million de véhicules concernés en France

Sur l'aspect financier, la CLCV estime que cela concerne principalement les véhicules de remplacement : "Quand vous êtes beaucoup trop nombreux à aller voir votre garage pour changer votre airbag, forcément arrive un moment où il n'a plus la possibilité de vous prêter des véhicules, sur des délais parfois importants. Il y a des gens à qui on a opposé des délais de plusieurs semaines, voire plusieurs mois", raconte Olivier Gayraud, déplorant les frais engendrés par cette situation.

Cette action de groupe ne concerne que Stellantis pour l'instant, mais la CLCV réfléchit à élargir à d'autres marques puisque cette affaire touche pas moins de 30 constructeurs pour 150 modèles de voitures en France.

En tout, plus de 1,7 million de véhicules font toujours l'objet d'un rappel "stop and drive" - le fait de ne plus rouler avant le remplacement gratuit des airbags Takata du véhicule - dans l'Hexagone.

Les airbags Takata ont provoqué selon le ministère des Transports 18 morts et 25 blessés en France - dont 16 décès dans les Outre-Mer. Au moins trois des automobilistes tués ces dernières années conduisaient une Citroën C3. 

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