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Airbags défectueux : l’action collective contre Takata élargie à de nouveaux véhicules Stellantis, BMW, Toyota et Volkswagen

L’action collective menée en France contre les constructeurs automobiles concernés par les airbags défectueux Takata s’étend à de nouveaux véhicules. Après les Citroën C3 et DS3, plusieurs modèles des groupes Stellantis, BMW, Toyota et Volkswagen sont désormais visés par la procédure judiciaire.

Test d'airbags dans un véhicule Mercedes, en 2021.

Crédit : Christof Stache / AFP

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L’action collective engagée par des automobilistes lésés par la présence d’un airbag Takata dans leur véhicule franchit une nouvelle étape. Jusqu’ici réservée aux propriétaires de Citroën C3 et DS3, elle est désormais ouverte à plusieurs dizaines de modèles supplémentaires, issus des groupes Stellantis, BMW, Toyota et Volkswagen.

"L’idée est de rassembler le plus grand nombre de propriétaires concernés", explique Me Christophe Lèguevaques, avocat au Barreau de Paris, au Figaro.

Avec une première plainte déposée en juillet 2024, déjà 2.900 personnes se sont jointes à la plainte. En France, 1,8 million de véhicules restaient encore à réparer en octobre dernier, selon le ministère des Transports.

Un scandale mondial aux conséquences dramatiques

Le scandale Takata remonte au début des années 2010, lorsque les premiers décès suspects liés à ces airbags ont été signalés aux États-Unis. L’entreprise japonaise avait reconnu avoir dissimulé un défaut majeur dans ses produits, avant de plaider coupable de fraude en 2017 et de déposer le bilan.

Les airbags Takata, produits par un fournisseur japonais aujourd’hui en faillite, contiennent du nitrate d’ammonium, un gaz instable qui se dégrade avec le temps et peut provoquer une explosion lors du déploiement. En France, une vingtaine de personnes ont perdu la vie, principalement dans les territoires ultramarins où la chaleur accélère la décomposition du gaz.

À l’échelle mondiale, ce scandale a déjà causé 28 morts et plus de 400 blessés aux États-Unis depuis les années 2000. Plus de 50 millions de véhicules ont été rappelés dans le monde, dont 8,2 millions en Europe. À titre de comparaison, le "dieselgate" de Volkswagen avait concerné 11 millions de voitures.

Takata a équipé environ 20 % des véhicules neufs dans le monde. Et malgré des rappels massifs, des millions de voitures restent encore en circulation avec un airbag potentiellement dangereux.

Le gouvernement met la pression sur les constructeurs

Face à la lenteur des réparations, le gouvernement français a accentué la pression cet été sur les constructeurs. Fin juillet, environ 2,5 millions de véhicules devaient voir leur airbag remplacé.

Pour accélérer encore le rythme, une mesure du le ministère des Transports entrera en vigueur le 1er janvier 2026 : les véhicules concernés par un airbag Takata non remplacé devront subir une contre-visite obligatoire lors du contrôle technique. Ce dispositif, présenté comme un "filet de protection supplémentaire", vise à réduire le nombre de voitures dangereuses toujours en circulation.

Pour les victimes, cette action collective représente autant une quête de justice qu’un appel à la responsabilité des constructeurs. L’avocat Christophe Lèguevaques, représentant des participants à l’action, sera l’invité de RTL ce vendredi 14 novembre à 6h15.

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