Après l'huile de tournesol, les tomates ? La hausse des prix des matières premières risque fort d'avoir des conséquences sur notre quotidien. Début avril, Michel Édouard Leclerc a en effet annoncé que le prix du papier toilette devrait "augmenter considérablement". La guerre en Ukraine, combinée à la grippe aviaire pourrait également faire augmenter le prix des œufs ou encore de l'huile de tournesol... Cette fois, les tomates sont donc concernées.
Les producteurs ne chauffent presque plus leurs serres depuis la flambée des prix du gaz provoquée par la guerre en Ukraine. Les tomates, qu'elles soient Cœur de bœuf, Noire de Crimée ou Rose de Berne, poussent hors du sol, dans des serres où la température est habituellement de 20°C. Mais depuis la flambée des prix du gaz, qui ont grimpé jusqu'à dix fois leur cours habituel, difficile de maintenir cette température.
Certains producteurs ont dû drastiquement réduire leur chauffage ce qui réduit leur rendement. C'est le cas du maraîcher breton Jean Guilbaud, qui parle à l'AFP d'un "modèle économique en sursis". Autre solution : répercuter la hausse des coûts de l'énergie en augmentant le prix de vente de la tomate. Autant dire mission impossible face à la concurrence des tomates du Maroc.
"L'année va être très difficile, il y aura des grosses pertes", prédit Christophe Rousse, président de la coopérative bretonne Solarenn. "Si on ne peut pas chauffer les serres, on n'aura plus de tomates françaises", assure-t-il.
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