Guerre en Ukraine : pourquoi l’aide de 3 milliards est aussi un coup de pouce pour l’industrie française

"Ce n'est pas un chèque en blanc, de l'argent qui partirait sans traçabilité ni contrôle". Alors que la France doit verser 3 milliards d'euros à l'Ukraine, en guerre contre la Russie, le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale, explique sur RTL ce jeudi 22 février en quoi cette aide, qui doit permettre à Kiev de se défendre, constitue également un coup de pouce pour l'industrie française. 

Il est ainsi prévu que les Ukrainiens achètent des armements aux industriels français grâce à ces 3 milliards. Le Général Jérôme Pellistrandi explique aussi qu'est compris dans cette aide un "volet formation" pour les militaires ukrainiens sur le territoire national. "Ces 3 milliards seront extrêmement contrôlés", assure l'invité. "Cet effort s'inscrit avec nos partenaires européens", explique par ailleurs le Général Jérôme Pellistrandi, avant de rappeler le lancement par le ministre des Armées Sébastien Lecornu de la "coalition artillerie", qui doit permettre de structurer d'avantage l'aide apportée par les nations alliées à l'Ukraine.

Il y a urgence. Si aujourd'hui on ne donne pas une aide conséquente à l'Ukraine, on pourrait avoir au printemps un Vladimir Poutine qui pourrait 'enfoncer les lignes ukrainiennes.

Le Général Jérôme Pellistrandi sur RTL

Les entreprises françaises vont construire des canons Caesar, explique aussi le Général. "C'est de l'emploi pour les Français. Une partie de la construction va aussi être financée par des fonds européens", développe-t-il. Selon lui, cette aide de 3 milliards constitue un "retour sur investissement pour nos industriels".

"Il y a urgence. Si aujourd'hui on ne donne pas une aide conséquente à l'Ukraine, on pourrait avoir au printemps un Vladimir Poutine qui pourrait 'enfoncer les lignes ukrainiennes'. Après deux ans de guerre, ce serait absolument dramatique. Pour l'Ukraine, comme pour notre sécurité en Europe", souligne le Général Jérôme Pellistrandi. "Aider l'Ukraine, c'est aussi nous protéger face à la menace russe", insiste-t-il avant d'évoquer un "devoir de solidarité".