Suspendre les policiers qui font preuve de racisme, changer les méthodes d'interpellation, c'était quelques unes des mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur, lundi 8 juin.
Les fonctionnaires de police ont vivement réagi. "On a le sentiment d'être encore l'otage d'un débat qui s'est hystérisé avec l'importation d'une affaire dramatique qui s'est passé aux États-Unis, qui a été transposée sur des affaires qui seraient soi-disant similaires en France", dit David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
"C'est encore une fois les forces de l'ordre et plus largement la chaîne pénale qui se retrouvent secoués par des accusations graves", dénonce-t-il, assurant que les policiers sont "victimes" de ce débat "de façon assez injuste et disproportionné".
Christophe Castaner n'a pourtant pas parlé de racisme systémique dans la police et a condamné des comportements individuels. "Il était très attendu sur ce pilier là de son discours et il a rappelé que la police était républicaine", salue le commissaire.
"Je crois qu'il faut également écouter ce qui est modifiable ou améliorable au sein d'une institution et on n'échappe pas à la critique", concède David Le Bars. "Après une fois qu'on fait des annonces politiques, il faut aussi proposer les substitutions et les moyens pour la police d'intervenir."
Le ministre souhaite l'abandon de la méthode dite de l'étranglement lors des interpellations. Une mesure controversée dans la police. "Il est pas question d'accepter une gestuelle interventionnelle qui puisse aboutir à un décès", rappelle le policier, "mais la question est de savoir comment un policier dans des situations difficiles neutralisent un individu qui veut pas se laisser interpeller".
Rappelant que "ce qu'il faut éviter absolument c'est le corps à corps", David Le Bars propose le "pistolet à impulsion électrique" utilisé dans d'autres pays d'Europe. "Est-ce que cette arme intermédiaire va être une nouvelle fois critiquée comme d'autres ? Pourtant ce n'est pas une arme létale."
David Le Bars condamne un débat "purement politique". "Ça fait maintenant plus de deux ans qu'on est sur cette question", s'agace-t-il. "Aucun corps social ou professionnel ne fonctionne parfaitement", dit le commissaire, mais pour lui, "l'ennemi c'est le voyou pas le policier".
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