Violences dans les manifestations : qu'est-ce que les "produits de marquage" ?

Une mesure étonnante a été annoncée, ce lundi 18 mars, par le premier ministre Édouard Philippe, en réaction aux violences ayant émaillé les dernières manifestations des "gilets jaunes". Dans les prochaines semaines, la police devrait utiliser un marqueur ADN pour identifier les fauteurs de troubles.

Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat Alliance police nationale, détaille ce dispositif au micro de RTL. "Le principe est très simple : c'est un marqueur qui n'est pas visible, qui est inodore, incolore, et qui ne peut être détecté qu'avec des ultraviolets", explique-t-il. Une fois touché par ce marqueur, "cela peut rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines sur la peau. Évidemment, c'est inoffensif."

Ce marquage ADN unique sera notamment utilisé pour identifier les casseurs dans le cadre des enquêtes judiciaires.

Un risque d'erreur ?

Encore faut-il être sûr d'identifier la bonne personne dans une manifestation qui regroupe plusieurs milliers de personnes. "Il y a un risque d'erreur judiciaire si on ne prend pas le bon outil pour bien marquer les bonnes personnes", reconnaît Stanislas Gaudon.

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"C'est pour ça qu'il faudra réfléchir au détail technologique pour marquer les personnes de manière individuelle ou les groupes à risque". Parmi les méthodes envisagées pour l'instant, "la grenade lacrymogène ou le lance-eau, nettement plus précis".