Au lendemain de heurts à Paris entre manifestants
"gilets jaunes" et policiers à moto dont les vidéos ont fait le tour
des médias et indigné le gouvernement, le parquet de Paris a annoncé ce dimanche
23 décembre l'ouverture d'une enquête pour "violences volontaires" commises contre des policiers.
Confiée au 1er district de la police judiciaire parisienne,
l'enquête porte sur des "violences volontaires avec arme en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradations de biens
publics", a précisé le parquet, sans plus de détails.
La scène s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, en fin de journée le 22 décembre alors que les forces de
l'ordre évacuaient progressivement les Champs, au sixième samedi consécutif de
manifestations de "gilets jaunes".
Sur des vidéos, on voit des policiers à côté de leurs motos,
en difficulté face à l'avancée des manifestants, faire notamment usage de
grenades lacrymogènes et de désencerclement, sans parvenir à les arrêter.
Trois de ces motards, casqués, sont alors pris à partie par
des manifestants qui font tomber une de leurs motos et leur jettent des pavés
et des trottinettes.
Les policiers les repoussent dans un premier temps, à coups
de pieds et de gaz lacrymogène notamment. L'un d'eux dégaine alors son pistolet
en le pointant sur un manifestant, avant de le remettre rapidement dans son
étui.
Alors que les policiers tentent de remonter sur leurs motos,
ils sont attaqués par une vingtaine de manifestants, qui ne portent pas tous de
"gilets jaunes".
Débordés, les motards, membres de la Compagnie de
Sécurisation et d'intervention (CSI), réussissent à repartir sur deux motos,
laissant la troisième couchée sur la chaussée.
Les manifestants s'en prennent alors à la moto à coups de
pieds, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre. Des policiers la
récupéreront peu après en la redémarrant. Il n'y avait pas eu d'interpellation
à l'issue de ces faits, a précisé la préfecture de Paris.
"Un policier sort effectivement son arme en protection de ses collègues, il n'en fait pas usage, il protège ses collègues pour faire reculer les assaillants. Ce policier devra faire un rapport, ce sont les règles", a expliqué samedi soir sur BFMTV, Laurent Nuñez, le Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur. Le fonctionnaire a-t-il agi dans le cadre de la légitime défense ?
Pour l’heure, tout laisse à penser que
cette notion sera retenue alors que le policier en question ne sort son arme
que quelques secondes et n'en fait pas usage.
La loi sur la légitime défense a en plus été assouplie en
février 2017. Elle indique que policiers et gendarmes peuvent faire usage de leurs
armes dans cinq situations, notamment lorsque des personnes armées menacent
leur vie, leur intégrité physique ou celles d'autrui.
Peu après les faits, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a jugé que les policiers avaient eu "une attitude exemplaire face à des attaques inqualifiables".
Le Premier ministre Édouard Philippe a fustigé ce dimanche sur Twitter "des agressions d'une violence inouïe contre des policiers".
"Les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées", a aussi déclaré dimanche Emmanuel Macron, en déplacement au Tchad, en faisant allusion à ces débordements.
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