"Réagir peut tout changer", c'est le nouveau mantra du secrétariat d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes. Le gouvernement a en effet lancé, ce dimanche 30 septembre, une nouvelle campagne de sensibilisation à l'attention des témoins de violences sexistes et sexuelles dont font partie les violences conjugales.
Dans la pratique cependant, réagir peut parfois ne rien changer du tout. C'est ce qu'a raconté le journaliste Loris Guémart sur Twitter, ce jeudi 4 octobre, dans un long message publié sur son profil.
"Apparemment "réagir peut tout changer", s'émeut Marlène Schiappa qui voudrait que les citoyens témoins de violences conjugales appellent le 17. C'est marrant (nan pas trop en fait) parce que la situation s'est présentée ce lundi dans l'immeuble de la rédac", a-t-il d'abord écrit avant de débuter son récit.
La réponse fut exceptionnelle, mais permet peut-être de comprendre pourquoi les témoins et victimes n'appellent plus
Loris Guémart
Au milieu de l'après-midi, raconte le journaliste, des "bruits de coups, de meubles renversés, de choses frappées" se font entendre. La rédaction, présente au rez-de-chaussée, perçoit également des cris appartenant à des voix d'homme et de femme.
Face à la situation qui semble très violente, la rédaction décide d'appeler le 17, comme le suggère la campagne de sensibilisation du gouvernement. "La réponse fut exceptionnelle, mais permet peut-être de comprendre pourquoi les témoins et victimes n'appellent plus", note Loris Guémart avant de partager la réponse du policier : "Nous n'avons pas de voiture de patrouille à proximité, et puis c'est compliqué dans un espace privé, nous n'allons pas pouvoir intervenir."
Le journaliste concède au possible manque de moyens de la police mais explique que sa rédaction n'a reçu aucun conseil pour gérer au mieux la situation. "Et nous n'avons jamais été rappelés", précise-t-il encore.
Face à ce témoignage, de nombreux et nombreuses autres internautes ont partagé leurs histoires de cas similaires. "Désolé on n'a pas le temps pour ça", "Oui enfin bon vous savez, entre dispute de couple et violences conjugales, hein", "la police a arrêté de s'intéresser et n'était plus disponible à partir du moment où j'ai donné le nom du voisin. Les pompiers sont venus plus d'1h après", peut-on par exemple lire dans ces messages.
Selon une enquête de la Fondation des Femmes en partenariat avec Femmes Actuelles, la majorité des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles (55,2%) s'étant adressées à la police se déclarent insatisfaites de leur expérience avec ces services. Seulement 18% des femmes font par ailleurs confiance à la police et à la gendarmerie.
Marlène Schiappa a annoncé ce lundi 1er octobre au micro de RTL le nouveau plan d'action du gouvernement pour lutter contre les violences conjugales. Parmi les mesures présentées, la secrétaire d'État a assuré que les policiers et policières seraient formés pour garantir aux femmes victimes de violences un meilleur accompagnement dans leurs démarches.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte