Variant Deltacron : "Nous pouvons être rassurés" pour l'instant, déclare le professeur Flahault

Son nom avait fait le tour des médias début janvier 2022 avant de disparaître. Le variant Deltacron a refait surface vendredi 11 février dernier lorsque l'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA) a annoncé avoir identifié chez une malade contaminée au Covid-19 cette "mutation" issue de la combinaison de deux souches : Delta et Omicron. 

Alors que les contaminations quotidiennes baissent en Europe et que la plupart des pays assouplissent leurs restrictions sanitaires, cette recombinaison pourrait rebattre toutes les cartes, surtout si le variant prend les caractéristiques les plus problématiques de Delta et Omicron, la forte virulence et la forte contagiosité.

Pour l'instant, faute d'informations précises et d'un nombre conséquent de cas, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classe ce nouveau variant dans la catégorie "sous surveillance", à la différence de Delta et Omicron, toujours qualifiés de "préoccupants". C'est ce qui rassure l'épidémiologiste Antoine Flahault. Contacté par RTL.fr, le professeur à la faculté de médecine de Genève assure que "nous pouvons être rassurés" car "le nouveau variant n’occupe pas de place significative dans l’épidémiologie mondiale du coronavirus". 

Une forte immunité pour freiner sa diffusion

L'épidémiologiste est rejoint par l'expert britannique en maladies infectieuses Paul Hunter qui a assuré, dans le Daily Mail, que "si Delta et Omicron baissent tous les deux, alors, en théorie, ce (variant) devrait avoir du mal à décoller". Il insiste donc sur la forte immunité des Britannique vis à vis des deux principaux variants via les contaminations et la vaccination. 

Toutefois, au vu des records de contaminations de ces derniers mois, le risque de mutations et de nouveaux variants reste très important. "Il y a eu des variants du Sars-Cov-2 et il y en aura d’autres, indubitablement", avoue Antoine Flahault. Constat partagé par le directeur de l'OMS qui avait déclaré il y a quelques semaines que le risque d'émergence de nouveaux variants plus virulents et plus contagieux était "bien réel".