Vaches, moutons, porcs... Ces départements qui ont plus d'animaux que d'habitants
Une vingtaine de départements comptent des cheptels d'élevages plus importants que le nombre total d'habitants. Selon les chiffres de l'Insee, ces situations concernent exclusivement des régions rurales.
Dans un contexte plutôt morose, les informations insolites ou qui font sourire ne doivent pas être négligées. C'est ce qu'a fait Jules Grandin, cartographe et data-journaliste pour Les Échos et l'émission Quotidien. Il a constaté que, dans certains départements, le nombre d'animaux élevés par les agriculteurs supplantait le nombre total d'habitants sur le même territoire.
En se basant sur les données de l'Insee, datant de décembre 2020, on constate que 23 départements étaient dans cette situation en 2019. Dans le détail, les bovins - vaches et bœufs confondus - sont plus nombreux dans 13 départements métropolitains : la Manche, l'Orne, la Mayenne, la Meuse, la Haute-Marne, la Nièvre, la Saône-et-Loire, l'Allier, la Creuse, la Corrèze, le Cantal, la Lozère et l'Aveyron (en allant du nord au sud).
En ce qui concerne l'élevage porcin, la différence est plus marquée. Cinq départements, en majorité bretons, comptent davantage de porcs que d'humains : le Finistère, le Morbihan, les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne.
Une situation qui est loin d'être une surprise puisque la Bretagne est connue pour ses élevages intensifs de porcs. On comptait en 2019, dans l'ensemble de la région, plus de 7.562.600 cochons. La palme revient au Finistère où sont élevés plus de 2,7 millions de porcs pour "seulement" 905.238 habitants.
Les moutons dominent au Sud, les chèvres grandes perdantes
Autre élevage d'importance en France, celui des moutons. Sur ce point, c'est le sud qui se démarque. Cinq départements sont concernés par cette "anomalie" insolite, d'est en ouest : les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence, la Lozère, l'Aveyron et le Lot.
Point marquant, la différence entre ces départements est considérable : quand les éleveurs aveyronnais comptent 991.700 ovins, ceux des Hautes-Alpes en dénombrent "seulement" 270.000 dans le même temps.
Enfin, aucun département métropolitain est davantage peuplé en chèvres qu'en êtres humains. En revanche, les Deux-Sèvres étaient à la limite, en 2019, avec 226.500 caprins pour 374.873 habitants.
