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Urgences : "On est en travail à la chaîne", regrette une infirmière

INVITÉS RTL - Marie-Pierre Martin, infirmière et membre du collectif Inter-urgences, regrette des propositions qui ne sont "pas satisfaisantes." Selon elle, il faut des infirmiers, des lits d'aval et une revalorisation.

Une infirmière aux urgences de Marseille.
Une infirmière aux urgences de Marseille.
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
Urgences : "On est en travail à la chaîne" regrette une infirmière
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Urgences : "On est en travail à la chaîne" regrette une infirmière
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Yves Calvi_
Yves Calvi - édité par Paul Turban

"On travaille en mode 'dégradé' tout le temps. Ce n'est pas pire que d'habitude." Grève ou non, la situation aux urgences et difficile. Marie-Pierre Martin, infirmière aux urgences pédiatriques de l'hôpital Necker et membre du collectif Inter-urgences,dénonce un fonctionnement réduit à du "travail à la chaîne." "Des fois, ils nous arrivent de douter, de ne pas connaître les prénoms. Quand nous nous occupons de 15 patients, les prénoms, nous ne nous en souvenons pas."

Alors que la ministre de la Santé Agnès Buzyn doit dévoiler son plan pour mettre fin à la crise des urgences et une grève qui dure depuis plusieurs mois, Marie-Pierre Martin "espère beaucoup", car "les réponses qu'on a eues jusqu'à maintenant ne sont pas suffisantes.

Elle doute par exemple de la proposition d'augmenter le nombre de "bed managers", chargés de "gérer les places d'hospitalisation". Non seulement, ils existent "depuis 10 ans, ce n'est pas innovant", mais en plus "il n'y a pas de place, il y a des lits qui continuent à fermer tous les jours." 

Des lits continuent à fermer tous les jours

Marie-Pierre Martin, infirmière aux urgences pédiatriques de l'hôpital Necker et membre du collectif Inter-urgences sur RTL.

Pour le médecin et député La République en marche de l'Isère, Olivier Véran, "les mesures annoncées sont pratiques et inspirées du terrain." Selon lui, il faut "réduire le nombre de patients qui vont aux urgences", notamment par la création de "centres semi-ambulatoires, c'est-à-dire des centres d'accueil en ville pour accepter des patients en semi-urgences." 

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"Il y a deux possibilités. Ou on continue d'avoir une augmentation de 6 % des urgences, c'est-à-dire que chaque année il y a un million de patients supplémentaires qui vont aux urgences, auquel cas il faut revoir le fonctionnement des urgences, estime le député. Ou alors on considère qu'il faut essayer de limiter l'urgence à ce qu'elle doit être"

Pour cela, Olivier Véran estime aussi importante une réforme du financement des hôpitaux. "Les urgences sont financées à l'activité : plus il y a de patients qui arrivent à l'hôpital, plus l'hôpital reçoit de l'argent. Il faut aller vers un système de financement qui fasse davantage appel à la 'responsabilité populationnelle', en fonction du bassin de population." 

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