"Tu vas voir ce qui va t'arriver" : une détective privée raconte ses filatures les plus folles

Un jour, une vie, c'est votre nouveau rendez-vous sur RTL de 9h30 à 10 heures cette saison. Chaque jour, Faustine Bollaert vous invite à découvrir des femmes et des hommes ordinaires aux parcours de vie extraordinaires. Parmi ces parcours, il y a celui de Sandra.

Depuis plus de 20 ans, elle exerce le métier que tout le monde a déjà rêvé de faire : celui de détective privé. Au micro de RTL, l'invité de Faustine Bollaert retrace ses trois affaires les plus emblématiques. 

En 20 ans de carrière, Sandra a travaillé sur de nombreuses affaires, mais une l'a particulièrement marquée. Celle d'un kidnapping un peu particulier. Sans nouvelle de ses jeunes enfants depuis plus d'un an, une mère de famille contacte Sandra et la missionne de les retrouver. Le détective privé se met alors en quête de l'adresse du père, évaporé dans la nature. "Personne ne savait où il était", explique-t-elle sur RTL.

Prise d'une vive émotion

Grâce à une investigation savamment menée, elle retrouve l'homme qui habite désormais avec sa maîtresse. "Une fois que je l'avais localisé, je me suis rendue sur les lieux. Et j'ai reconnu les enfants grâce à une photo d'eux, fournie par la mère", raconte Sandra.

La détective privé est alors prise d'une vive émotion, mais se ressaisit très vite.  "Je les vois sortir de l'immeuble avec la maîtresse, je les suis. À un moment, la maîtresse se retourne parce qu'elle sentait que quelque chose était bizarre. Je n'avais pas d'enfants moi, alors qu'on était sur le chemin de l'école. Donc j'ai arrêté de les suivre, je suis vite retournée à ma voiture et j'ai appelé ma cliente".  

Deux jours plus tard, la mère obtient l'injonction de justice nécessaire pour récupérer légalement ses enfants. "On s'est rendues toutes les deux devant l'immeuble, et on les a récupérés", sourit-elle. 

"Tu me filmes ! Tu vas voir ce qui va t'arriver !"

Détective privé est aussi un métier à risque. Plusieurs fois, Sandra s'est sentie en danger au cours de ses missions. La détective privé était à Nanterre pour enquêter sur une adultère. "Le mari revenait des courses qu'il avait faites pour sa maîtresse, dans une cité pas très bien fréquentée", retrace-t-elle. Sandra est accompagnée d'un coéquipier pour assurer ses arrières. Alors qu'ils sont dans le magasin, une femme aperçoit la caméra cachée et s'écrit : "Tu me filmes ! Tu vas voir ce qui va t'arriver ! T'as pas le droit, ici tu sais pas, c'est notre territoire !". 

"Moi, j'ai eu peur parce que ma cible était là. Je n'ai pas eu peur pour moi, j'ai eu peur de me faire choper par ma cible et de rater mon coup", raconte Sandra qui, à ce moment-là, décide finalement de prendre la femme à part, pour lui expliquer sa mission. Interpellée, elle lui demande à quoi ressemble la femme qu'elle recherche. "Elle est brune, elle a une petite chemise à carreaux", lui décrit-elle. Par chance, son interlocutrice la connaît : c'est sa voisine ! Celle-ci lui propose alors de l'aider et l'invite à aller se cacher dans les escaliers. "Je vais me cacher, mais j'ai peur qu'elle m'amène ses frères, sa famille... J'ai quand même bien flippé", confie Sandra. 

Finalement, la jeune femme a tenu sa promesse et est revenue vers elle, avec une photo de la porte d'entrée de la maîtresse. Une aide précieuse qui a permis au détective privé de prouver l'adultère. 

"Une femme avec un chien, on ne peut pas s'imaginer des choses"

Lorsqu'il est question de se fondre dans la masse, tout est bon à prendre. Sandra se souvient d'une fois où elle a dû utiliser un petit chien pour sa filature. "J'avais besoin de filmer une femme et je ne pouvais pas rentrer chez elle comme ça, donc j'y vais avec mon chien. Une femme avec un chien, on ne peut pas s'imaginer des choses".

Sandra fait croire à l'habitante de l'immeuble qu'elle habite en dessous et qu'une fuite proviendrait de chez elle. Pendant qu'elles discutent, une caméra dissimulée dans la poche du détective privé filme la scène. "Grâce à ça, j'ai su qui c'était", explique Sandra qui a ensuite transféré les vidéos à sa cliente, lui permettant de savoir qui la harcelait depuis trois ans. 

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