Travail : un quart des arrêts maladie n'est pas respecté par les salariés
REVUE DE PRESSE - Selon le baromètre Malakoff Médéric Humanis, les salariés auraient de plus en plus tendance à renoncer partiellement ou totalement aux arrêts de travail prescrits par leur médecin.

Au travail, même malades. Contrairement aux idées reçues, de plus en plus de salariés renoncent partiellement ou totalement à leurs arrêts de travail prescrits par leur médecin. Une tendance au présentéisme décryptée dans le dernier baromètre consacré à l’absentéisme au travail de l’organisme Malakoff Médéric Humanis, publié par le Parisien-Aujourd'hui en France, ce jeudi 28 novembre.
En tout, 28% des arrêts maladie prescrits ne sont pas respectés, soit 5 points de plus qu'il y a un an. C'est "énorme", explique l'un des auteurs de cette enquête. Pour l'organisme de santé, cela traduit "un phénomène nouveau", d'autant que près de 17% des arrêts sont totalement ignorés.
Le renoncement total à l'arrêt de travail concerne en premier lieu les managers et les salariés qui travaillent dans le commerce. Ces derniers expliquent ne "pas se laisser aller", mais aussi et surtout "ne pas vouloir perdre d'argent". Pour six salariés sur dix, rappelle le Parisien, le délai de carence, soit les trois premiers jours d'arrêt ne sont pas pris en charge financièrement.
Autre idée reçue sur le sujet, les fonctionnaires ne sont pas plus absents que les salariés du privé. Le Figaro, explique que ça serait même l'inverse. En 2018, 3,9% des agents du service public ont eu un arrêt de travail, d'au moins un jour, c'est autant qu'en 2017, un peu moins qu'en 2016, mais surtout c'est identique aux salariés du privé.
Et si l'on compare le nombre de jours d'arrêt de travail, la fonction publique totalise que 8,6 jours d'absence, contre 9 jours plein dans le privé.