Deliveroo, Uber, Heetch... Les chauffeurs de VTC et livreurs pourraient bientôt être considérés comme des salariés en France. Bruxelles a donné un coup de pied dans la fourmilière et souhaite harmoniser leurs statuts. Actuellement considérés comme des travailleurs indépendants, l'Union européenne va mettre en place de nouvelles règles.
Cinq questions seront posées aux plateformes : fixez-vous les rémunérations ? Supervisez-vous les prestations ? Les employés peuvent-ils changer leurs horaires ? Imposez-vous un uniforme ? Et enfin, les collaborateurs peuvent-ils travailler pour d'autres entreprises ? Si les plateformes répondent par "Oui" à au moins deux de ces questions, elles seraient donc obligées de salarier les chauffeurs et livreurs.
Pour Brahim Ben Ali, c'est déjà une victoire. "C'est une satisfaction de reconnaître que finalement ces travailleurs n'étaient pas des indépendants mais qu'ils étaient bien subordonnés par ces plateformes numériques", insiste le secrétaire général du syndicat INV des chauffeurs VTC. "Finalement, ces plateformes n'auront plus le choix, elles ne pourront plus se dédouaner".
Ludovic Rioux, de la CGT, se réjouit aussi mais n'oublie pas de rester vigilant. "Si cette directive est approuvée, il faut encore qu'elle soit discutée et approuvée par le Parlement et par le Conseil de l'UE. Elle doit ensuite être traduite dans le droit national français. Là encore, la CGT s'assurera qu'elle ne sera pas vidée de son sens". De son côté, la plateforme Uber fustige les propositions européennes "qui pourraient mettre en péril des milliers d'emplois".
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