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"Tous ces cadavres qui n'étaient pas enlevés des routes, c'est choquant" : pompier cynophile, il est intervenu à Haïti lors du séisme meurtrier de 2010

Pascal est pompier volontaire et maître-chien depuis plus de quarante ans. Pionnier de la filière cynophile, il a parcouru la France et le monde avec ses chiens pour participer aux opérations les plus délicates. Au micro de Faustine Bollaert, il raconte l'intervention l'ayant le plus bouleversé, après le séisme de 2010 en Haïti.

Les décombres après le séisme à Haïti, en 2010

Crédit : OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP

Séisme, explosion, incendie... Un maitre-chien au cœur de l'urgence depuis 40 ans

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Pascal est pompier volontaire, membre de l'association humanitaire Urgence Internationale et maître-chien. Il intervient aux quatre coins du globe, suivi de près par son fidèle compagnon Takeo. Leur mission ? Lors de grandes catastrophes, identifier les personnes coincées sous les décombres où piégées sous l'eau et les extraire. Un métier à risque, qui l'a amené à vivre des situations dramatiques. Au micro de Faustine Bollaert ce 1er décembre 2025, il revient sur l'une de ses plus grandes interventions : le tristement célèbre séisme en Haïti.

Le 12 janvier 2010, Haïti est secouée par le séisme le plus violent de son histoire. La France décide alors de venir en aide à son ancienne colonie, à travers l'envoi d'un soutien financier et humain. Pascal Montand, membre de l'association Urgence Internationale est mobilisé en tant que pompier cynophile. "Je suis parti avec une équipe de six personnes", se souvient-il.

Le tremblement de terre de magnitude 7 a ravagé le pays. À son arrivée, le maître-chien découvre une véritable scène de guerre : "Tous ces cadavres qui n'étaient pas enlevés des routes, des toits... C'est choquant", s'émeut-il. Le sapeur-pompier et son équipe resteront 8 jours. Une fois la mission terminée, le constat est implacable : "malheureusement, on n'a pas sorti de personnes vivantes". Maigre consolation, l'équipe cynophile a réussi à extraire des décombres les cadavres de gendarmes de la MINUSTAH (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti). "On a sorti nos collègues pour les rendre à leur famille", résume-t-il sobrement.

Le séisme aura couté la vie à plus de 280.000 personnes. Et Pascal, comme bien d'autres, resteront marqués à vie par ce drame humanitaire. "C'est l'une des interventions qui m'a le plus touché", concède-t-il.

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