À Toulouse, en plein centre-ville, un trafic de drogue s’est installé depuis plusieurs mois et génère un climat d’insécurité. C'est ce qui a poussé le McDonald's du quartier de Jeanne D’Arc à prévoir de fermer ses portes à la fin du mois de novembre 2023.
Si l'enseigne états-unienne annonce près de 40% de pertes, ce sont 20 commerces qui sont impactés par un trafic concentré sur une centaine de mètres, sur un trottoir du boulevard de Strasbourg. Parmi eux, le restaurant "Le Tchin", dont un serveur explique que l'établissement perd beaucoup de clientèle le soir : "C'est surtout concentré sur la sortie du métro, et après les allers et venues entre le métro et le quartier. (…) On est quand même en hypercentre" explique-t-il.
En effet, le restaurant se trouve au milieu des lieux touristiques de la ville rose : à 150 m de la basilique Saint-Sernin, à 600 m de la place du Capitole, ou encore "à 300 m de la gare (de Toulouse-Matabiau) d'où arrivent tous les touristes", souligne le serveur, qui a déménagé avec sa famille loin du quartier pour échapper à ce climat.
Pourtant, les contrôles de police se multiplient depuis des mois. Le maire Jean-Luc Moudenc (LR) explique ne pas avoir attendu le départ de McDonald's pour se rendre compte du problème : "C'est ce que l'on fait depuis le début de l'année, en réalité, avance-t-il. (…) La stratégie que nous avons développée de concert avec la police nationale et municipale, la préfecture et la mairie, c'est justement de harceler les dealers pour perturber leur activité et pour qu'ils n'aient pas le dessus".
Ainsi, plus de 400 infractions ont été relevées en quelques mois, avec plus de 170 arrestations. Les descentes de police se sont vraisemblablement accélérées depuis quelques semaines. Lundi 23 octobre, en début d’après-midi, un gros dispositif de contrôle a été déployé sur réquisition du parquet, avec une arrestation à la clef.
Le problème principal de ce secteur est simple : les personnes arrêtées sont ensuite relâchées et reviennent sur le point de deal. Selon les commerçants, ce sont de petits dealers, souvent sans papiers, comme l’explique cette avocate qui travaille dans le quartier : "Ce sont des personnes en situation irrégulière, qui font beaucoup de délinquance, de précarité, en général soit des petits trafics, soit des violences" témoigne-t-elle. Ces petits dealers sont souvent des personnes qui font l’objet d’une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
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