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Des lycéennes (illustration)
Crédit : Theo Rouby / AFP
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Après son flop, l'Ifop tente d'éteindre la polémique. Le vénérable Institut français d'opinion publique, créé en 1938, a publié un long message sur les réseaux sociaux, mercredi 30 septembre 2020, pour défendre son sondage controversé sur les "tenues correctes" pour les filles au lycée, réalisé la veille pour l'hebdomadaire Marianne. Une enquête qui surfe sur le débat actuel des règles vestimentaires à appliquer dans les établissements scolaires.
Les 2.000 personnes interrogées pour les besoins de cette étude ont dû répondre à la question suivante : "Souhaitez-vous que les lycées publics autorisent ou interdisent aux filles le port des vêtements suivants dans l'enceinte de leur établissement ?"
Le panel a eu à donner son sentiment sur le "no bra" - un "haut sans soutien-gorge" au travers duquel la pointe de ses tétons est visible" -, le "crop top" - un "tee-shirt laissant apparaître le nombril" - ainsi qu'un haut "avec décolleté plongeant". Réponse de la majorité des interlocuteurs : pas question de voir les adolescentes vêtues de la sorte dans les couloirs des lycées.
Cette enquête a suscité l'ire de personnalités politiques de premier plan qui l'ont jugée "affligeante" et "sexiste". "Marianne, le journal anti-dictature vestimentaire des islamistes, se lance dans les sondages propagandes pour la dictature des puritains. Effet miroir contre la liberté des femmes. Sectarismes jumeaux", a notamment cinglé Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis. Ségolène Royal a quant à elle dénoncé un sondage "affligeant de bêtise et de sexisme".
"L'Ifop mesurant depuis plusieurs décennies le soutien des Français aux mouvements sociaux qui agitent le pays, réaliser un sondage sur le thème de 'la tenue des lycéennes' nous est apparu à la fois pertinent, car correspondant au cœur des revendications du mouvement, et conforme aux termes du débat public en cours", leur a répondu l'institut de sondage dans une lettre diffusée mercredi sur Twitter.
Les dessins choisis par l'Ifop pour illustrer les vêtements ont également fait jaser sur la toile. La même Ségolène Royal a jugé qu'ils réduisaient "les jeunes filles à leurs seins et leur jupe et réduisant les jeunes hommes au voyeurisme. Nos jeunes, filles et garçons, sont plus respectables, libres et sains que ces dénonciations glauques", a-t-elle fulminé.
Là encore, l'institut assume ses choix : "Nous avons utilisé des pictogrammes par défaut, qui figuraient déjà dans d'autres études relatives au rapport des Français au dévoilement des corps. Et l'Ifop de poursuivre : "Ces sondages menés de front par le pôle 'genre, sexualité et santé sexuelle' (...) mesurent depuis de nombreuses années la pression sexuelle vécue par les femmes dans notre société et la difficulté à faire évoluer les consciences à ce propos." Pas sûr que cet argumentaire calme la vindicte 2.0.
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