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Syndrome du bébé secoué : comment lutter contre ce fléau ?

Une campagne de prévention contre le syndrome du bébé secoué lancée par le gouvernement alerte sur les risques. Secouer un nourrisson peut causer sa mort.

Un bébé portant une couche (illustration)
Crédit : DIDIER PALLAGES / AFP
Philippine Rouvière Flamand
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6 mois que votre bébé pleure toutes les nuits, vous avez un gros retard de sommeil, les nerfs à vif … un instant, vous déconnectez de la réalité et vous secouez votre bébé pour qu'il arrête. C'est un acte de maltraitance volontaire perpétré "parfois dans le déni de la gravité". D'après le ministère des solidarités et de la santé, "chaque année, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes. En France, 1 bébé sur 10, victime de secouements, décède, les autres en subiront les conséquences toute leur vie".

Pour alerter contre ce fléau, le gouvernement a lancé le 17 janvier dernier une campagne de sensibilisation. Un clip de 24 seconde montre un babyphone dans une cuisine. Ce qu'on entend sortir du petit appareil, c'est un bébé crier, un homme dépassé par les évènements, puis plus aucun son.

Le fait de secouer un bébé pour le faire taire n'est pas une solution. Si le bébé se tait quand il est secoué, c'est parce que son cerveau n'est pas fait pour encaisser un tel choc. Secouer un bébé avec la force d'un adulte, ou même d'un grand enfant, provoque des dégâts irréparables chez les nourrissons

"Ces secousses, toujours extrêmement violentes, sont produites le plus souvent lors de la saisie du bébé sous les aisselles ou par le thorax. Sa tête se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne", explique-t-on sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé. "Le bébé peut alors arrêter de respirer et des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière peuvent survenir. Des pertes de neurones importantes, qui impacteront l’enfant toute sa vie, peuvent aussi être occasionnées".

Les réflexes à adopter en cas de difficultés avec un enfant

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Garder un enfant peut être épuisant. Le fait de se sentir dépassé par la garde d'un nourrisson n'est pas grave, il faut savoir demander de l'aide. Le ministère de la Santé recommande d'appeler un proche ou un professionnel. Si vous êtes la personne appelée et que vous ne pouvez pas prendre le relai, une hospitalisation de l'enfant peut être nécessaire pour sa sécurité. 

Si vous êtes seul avec le bébé, il faut s'isoler et prendre du temps le plus loin possible physiquement. Un nourrisson placé sur le dos dans son lit peut être laissé seul le temps de vous calmer. "Il n’y a aucun danger à le laisser seul dans cette position", rappellent les autorités.

Une fois l'enfant en sécurité, quittez la pièce, respirez et concentrez vous sur autre chose. Appeler un proche, écoutez de la musique pour ne plus entendre les cris … Il n'y a aucune honte à avoir à se retrouver dépassé, mais il ne faut pas céder à la colère et l'énervement.

Reconnaitre un bébé secoué

Le ministère de la Santé liste huit signes pour reconnaître si un enfant a été secoué. Si un bébé a une somnolence inhabituelle, une rigidité du corps (ou au contraire une perte de tonus), des difficultés à respirer, une diminution de l'appétit, une perte des sourires, de moins bons contact ou des troubles oculaires, il est probablement victime de cette maltraitance. Savoir reconnaître ces signaux est primordial pour lutter contre ce syndrome. "Un diagnostique et des soins précoces sont indispensables pour diminuer les séquelles neurologiques", rappelle le ministère. 

En cas d'urgence, il faut contacter les secours médicaux (15, 112 ou 114 par sms). Si le bébé convulse ou vomit, il faut le mettre en position latérale de sécurité (PLS). Il faut aussi continuer à prendre en charge les besoins habituels de l'enfant en attendant les secours (s'il a faim, soif, chaud, froid, de la fièvre …).

Le plus important est de contacter les secours, même si vous êtes responsable. L'enfant sera pris en charge et un accompagnement psychologique peut vous être proposé. Selon l'association Stop bébé secoué, "il n'existe pas d’incrimination pénale spécifique concernant le SBS (syndrome du bébé secoué), l’acte volontaire de secouement d’un nourrisson est pour autant qualifiable de crime ou de délit." 

L'association rappelle que "lorsque le secouement entraîne la mort du bébé, l’auteur, s’il est ascendant et/ou s’il a autorité sur le mineur, encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Dans l’hypothèse d’une mutilation ou d’une infirmité permanente de la jeune victime, ce dernier encourt une peine d’amende de 150.000 euros et une peine de 20 ans de réclusion criminelle".

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