Les faits se sont déroulés en 2018. Le papa d'un bébé de 2 mois, qui voulait faire cesser les pleurs de son enfant, a secoué le nourrisson et l'a frappé. La petite fille n'a pas survécu au traitement infligé et en est morte. Mercredi 14 octobre, l'accusé, Laurent Gravelat, était jugé donc deux années plus tard pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" devant les assises de la Charente.
Sur le banc des accusés, sa compagne était également présente, poursuivie pour le délit de "non-assistance à personne en danger". À la fin du procès, les réquisitoires du ministère public demandaient 18 ans de réclusion criminelle contre le père et un an de prison avec sursis à l'encontre de sa compagne. Au final, si la femme a été relaxée, le père a écopé de 12 ans de prison.
"Quand elle est partie de chez elle, elle n'imaginait pas que la mort allait frapper à sa porte", a déclaré l'avocate de la compagne Bernadette Thibaud Descamps.
Durant l'enquête puis devant les assises, le père a avoué avoir asséné deux gifles au bébé, et ce pendant que la mère était partie chez le médecin, laissant son compagnon seul à leur domicile d'Angoulême. La fille est morte le 4 juillet 2018. L'autopsie avait révélé des fractures du crâne, des hématomes, du sang dans le cerveau ainsi que dans les yeux...
Pour la légiste, le tableau clinique évoquait le syndrome du bébé secoué, des sévices qui causent chaque année la mort de 200 enfants.
Au cours des débats, l'accusé a expliqué avoir "vu rouge" alors que ce jour-là il se trouvait seul face à son bébé qui "n'arrêtait pas de pleurer". Après l'avoir posée dans son lit, il était descendu en bas de l'immeuble puis était remonté la voir. "Elle continuait à pleurer, pleurer, pleurer. C'est là que j'ai perdu pied, j'ai vu rouge", a-t-il déclaré.
Si le trentenaire a reconnu les gifles, il a en revanche contesté les secouements pourtant établis par la légiste dans son rapport, se retranchant derrière "un voile noir".
Décrit comme "impulsif", il consommait une vingtaine de joints par jour et le couple vivait dans une grande précarité.
Sa compagne était, elle, poursuivie pour ne pas avoir demandé de l'aide pour protéger son bébé. Quelques jours auparavant, elle avait remarqué un hématome, sur la pommette de sa fille. Les jurés ont toutefois estimé qu'elle n'avait pas les capacités intellectuelles et psychologiques pour protéger son bébé et l'ont relaxée.
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