"Semaine Green" : Mac Lesggy vous explique comment le CO2 réchauffe la planète

Mac Lesggy parle du réchauffement climatique et du CO2, qui n'est pas un gaz polluant, mais qui est devenu trop présent dans notre atmosphère.

Ces dernières années, les vagues de chaleur se mutliplient. (illustration)

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

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C’est la "Semaine Green" sur nos antennes : on parle de climat, d’environnement, et on entend des choses pas toujours justes au sujet de CO2, du gaz carbonique. Première idée fausse, on ne peut pas dire que le gaz carbonique est un polluant. Le CO2 c’est la vie ! C’est à partir de lui et uniquement lui que les plantes et les algues fabriquent la matière organique dont vont se nourrir tous les autres êtres vivants. Un gaz indispensable, ce n’est pas un polluant.

On ne devrait pas dire qu’il pollue l’atmosphère mais dire qu’il y en a aujourd’hui trop dans l’air de la Terre, ce qui la réchauffe ! Depuis 250 ans, la concentration du CO2 dans l’air augmente, entraînant un réchauffement de l’atmosphère et des océans. En ce moment, la teneur en CO2 de l’atmosphère c’est exactement : 420 parties par million. Pour un m3 d’air, l’air qui nous entoure, c’est 42 centilitres, soit le volume d’une canette de coca plus un quart de celle-ci. Dans le studio de RTL par exemple, il doit y avoir 100 m3 d’air, donc l’équivalent de 125 canettes de CO2.

Mais si on remonte le temps pour revenir par exemple en 1750, sous Louis XV, avant l’ère industrielle, il n’y aurait pas, comme aujourd’hui, ces 125 canettes de gaz carbonique dans ce studio, il y en aurait 69 seulement. Cette augmentation vient en quasi-totalité de la combustion de matière organique stockée dans le sous-sol depuis des millions d’années sous forme de charbon, de pétrole, et de gaz naturel, brûlés dans nos centrales, nos chaudières, nos voitures, nos avions, nos camions, etc.

Un degré de plus, c’est 7% d’humidité en plus

Comme ce gaz carbonique, dans l’air, absorbe une partie des rayons infrarouges du soleil, et qu’il y en a de plus en plus, c’est un des principaux responsables du réchauffement climatique. Ce dernier est depuis janvier, pour la Terre entière, de +1,5 degrés par rapport à l’ère préindustrielle. Et chaque mois, ça monte un peu plus ! Par quoi cela se traduit-il pour un pays comme le nôtre ? Les canicules à répétition, les forêts méditerranéennes qui souffrent et dépérissent, les sécheresses plus longues et plus fréquentes, le Roussillon en voie de semi-désertification, les glaciers des Pyrénées et des Alpes, qui rétrécissent ou disparaissent...

Tout cela est relié au réchauffement. En France d’ailleurs, la température moyenne a augmenté de 2,4 degrés par rapport aux années 60/90. Nous sommes dans une région du monde où le réchauffement est plus rapide qu’ailleurs. Ça chauffe, mais pourtant quand il pleut beaucoup on dit encore que c’est lié au changement climatique, c'est le grand argument des climatosceptiques. En fait c’est logique, c’est un mécanisme simple à comprendre. Plus il fait chaud, plus les plantes transpirent, et plus l’eau des mers s’évapore. Un degré de plus, c’est 7% d’humidité en plus, et 1 à 3% de précipitations en plus.

Le réchauffement accélère le cycle de l’eau. En France, on ne s’attend à moins de pluies, mais à des pluies plus resserrées sur l’hiver avec des étés plus chauds et plus secs. Pour arrêter ce réchauffement, deux réponses doivent être mondiales pour être efficaces : diminuer drastiquement notre consommation de pétrole, gaz, charbon ! Favoriser le piégeage du gaz carbonique, soit par la nature, les arbres, soit par des techniques de capture du carbone. Tout ça c’est plus facile à dire qu’à faire !

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