Le lithium est le composant essentiel d’une batterie de voiture, pas celle qui sert à démarrer votre voiture thermique, mais celle d’une voiture électrique. Le système de batterie lithium-ion, c’est le seul connu aujourd’hui, qui permette d’emmagasiner suffisamment d’électricité pour vous donner une autonomie de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres ! Le lithium est un métal mou, léger, le plus léger des métaux, très réactif avec l’oxygène de l’air, par exemple. C’est le problème d’ailleurs, quand ça brûle, c’est quasi-inarrêtable. Un feu de batterie de lithium c’est terrible. Et donc à l’état naturel, on le trouve toujours combiné à d’autres éléments, sous forme de sels : silicates de lithium, chlorures de lithium, carbonates de lithium, etc.
On en trouve principalement dans ce qu’on appelle le triangle du lithium : aux frontières du Chili, de l’Argentine et de la Bolivie. On y trouve de grands déserts de sel, les salar ou salares avec des mélanges d’eau et de sels, des saumures, très concentrés en lithium. C’est de là que provient 60% du lithium mondial. Viennent ensuite trois grands pays producteurs : l’Australie, la Chine et les États-Unis. Donc nous sommes dépendants de l’étranger pour les batteries au lithium de nos voitures électriques, tant côté fabrication (la Chine est le leader mondial de la fabrication de batterie) qu’au niveau des matières premières.
Côté fabrication, on met les bouchées doubles pour développer une industrie française et européenne, trois projets d’usines de batteries sont en cours de développement en France. Et côté lithium, là aussi, nous pouvons réduire notre dépendance. Du lithium, à des concentrations suffisantes pour une exploitation minière pas trop onéreuse, il y a en partout et notamment en France. On en trouve en Bretagne, en Alsace et en Auvergne.
En Alsace, cela se ferait par pompage, couplé à de la géothermie. D’ailleurs, on récupérerait une saumure riche en lithium. En Auvergne, dans l’Allier plus précisément, ce serait l’exploitation plus classique d’une mine à ciel ouvert, la mine des Colettes, qui recélerait plus d’un million de tonnes de lithium ! De quoi fabriquer, chaque année, et pendant 25 ans, 700.000 batteries de véhicules. Mais une mine, ce n’est jamais terrible pour l’environnement, d’autant que pour extraire ce lithium concentré à 1%, il faudra extraire et raffiner 100 millions de tonnes de roche et qu’avec le lithium, dans ces roches, on trouve également de l’arsenic, et des métaux comme le tungstène.
Rester dans la situation actuelle, c’est profiter des avantages du lithium, qui nous permet de rouler en électrique. C’est propre, c’est décarboné, c’est très bien, en délocalisant la pollution provoquée par l’exploitation minière du lithium chez les autres. C’est ce que les Anglais appellent le NIMBY : "Not In My BackYard", "pas dans mon arrière-cour". À nous les bénéfices, aux autres les risques.
La France veut rouler électrique ? C’est bon pour le climat ? Oui, mais on accepte pour cela d’extraire de notre sol, le lithium nécessaire. C’est local, ça crée des emplois, et comme c’est chez nous, on surveille que l’exploitant de la mine ; en l’occurrence Imerys, société française, travaille correctement. Car l’expérience nous montre que si l’on y met les moyens, on peut exploiter une mine en minimisant les retombées sur l’environnement.
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