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Sclérose en plaques : Mac Lesggy explique comment la maladie pourrait bientôt être évitée

Depuis une trentaine d'années, les chercheurs ont repéré la présence chez les malades de sclérose en plaques, d'un virus très courant.

Une image IRM d'un cerveau (illustration)
Une image IRM d'un cerveau (illustration)
Crédit : Timothy Rittman / University of Cambridge / AFP
Sclérose en plaques : Mac Lesggy explique comment la maladie pourrait bientôt être évitée
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Sclérose en plaques : Mac Lesggy explique comment la maladie pourrait bientôt être évitée
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Mac Lesggy - édité par William Vuillez

Ce dimanche matin, RTL se penche sur deux maladies : la sclérose en plaques et l'ulcère de l'estomac. Il y a un rapport entre les deux, car la sclérose en plaques, cette terrible maladie auto-immune, va peut-être connaître le même sort que l'ulcère de l'estomac, c'est à dire être vaincue par une découverte inattendue. Vous connaissez l'ulcère de l'estomac, c'est douloureux et dans les années 1970 et 1980, c'était vraiment une maladie qui touchait beaucoup de monde, notamment tous ceux qui avaient des métiers générateurs de stress. 

Et puis, deux chercheurs australiens ont apporté la preuve que c'était en fait une bactérie vivant dans nos estomacs Helicobacter pylori, qui était à l'origine des ulcères. Cette découverte, faite en 1983, a ouvert la voie à des traitements efficaces contre l'ulcère qui se soigne aujourd'hui dans la plupart des cas par des antibiotiques qui visent cette bactérie et l'Helicobacter. Et c'est bien pour cela qu'ils ont obtenu le prix Nobel de médecine en 2005. Aujourd'hui, l'ulcère de l'estomac n'est plus considéré comme une maladie grave. 

Venons en à la sclérose en plaques. Vous le savez, dans cette maladie terrible, incurable aujourd'hui, le système immunitaire par poussées, entraîne des lésions du système nerveux qui provoquent des paralysies motrices, visuelles, cognitives de plus en plus invalidantes. Aujourd'hui, il n'y a pas de traitement qui bloque l'évolution de la maladie. 

Une découverte inattendue

On a fait une découverte, comme pour l'ulcère de l'estomac. Depuis une trentaine d'années, les chercheurs avaient repéré la présence chez les malades, d'un virus très courant, le virus Epstein-Barr, virus qui provoque par ailleurs la mononucléose. Mais jusqu'à aujourd'hui, on ne savait pas si ce virus se développait chez les malades car il y trouvait un terrain favorable ou bien s'il était à l'origine de la maladie. Autrement dit, si la présence de ces virus était un effet ou une cause de cette maladie. 

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On est arrivé à trancher. En suivant toute une population pendant 20 ans, en l'occurrence 10 millions de recrues de l'armée américaine, des chercheurs de l'École de santé publique de Harvard ont établi que l'infection par les virus Epstein-Barr précédait toujours l'apparition de la sclérose en plaques. Donc le virus est bien la cause principale de la maladie, même s'il reste à comprendre pourquoi la sclérose en plaques ne se développe que chez une petite proportion de ces porteurs de virus. Il y a pour cela des facteurs génétiques et environnementaux qui entrent en jeu. 

Ça change quoi ?

Qui dit virus responsable dit nouvelles voies de recherche. La plus évidente, c'est la recherche d'un vaccin contre ces virus Epstein-Barr. Le célèbre laboratoire Moderna est déjà au travail avec sa technologie de vaccin à ARN messagers. Si l'on fait des progrès dans la connaissance des autres facteurs de risque, on pourrait vacciner préventivement les personnes qui les possèdent. Et puis, peut-être découvrira-t-on des molécules antivirales, à l'instar de celles dont on dispose contre le VIH ou les hépatites B et C. 

Il faut rester prudent, faire preuve de recul, tout cela ne va pas arriver tout de suite. Et par ailleurs, des molécules qui soignent les manifestations de la sclérose en plaques arrivent sur le marché, mais tout cela peut laisser penser que dans quelques dizaines d'années, la sclérose en plaques ne sera plus comme aujourd'hui grâce à la science, une maladie qui fait peur.

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