La colère monte chez les médecins libéraux. Ce lundi 28 avril, ces derniers se sont mis en grève pour s'opposer à une proposition de loi qui les empêcherait de s'installer dans des zones déjà bien pourvues en docteurs.
Devant la grogne, le gouvernement a reculé et a, à la place, proposé de les forcer à travailler deux jours par mois dans des déserts médicaux. Mais là non plus, ça ne leur convient pas.
Comme beaucoup de ses collègues, Laura Petit-Ledoux, généraliste près de Troyes, soutient la grève, mais a décidé de laisser son cabinet ouvert. "On est dans une période où, avec tous les jours fériés, on a des activités qui se condensent un peu", explique-t-elle.
Les délais pour l'obtention d'un rendez-vous chez son médecin sont déjà très longs et les décaler peut être compliqué. "Si j'avais pu les reporter dans trois jours, sur des créneaux libres, je l'aurais fait. Mais là, les reporter dans trois semaines, ça me paraissait un peu difficile", regrette la professionnelle.
Alors si elle a décidé de rester ouverte, c'est pour ses patients. En revanche, elle procède à des feuilles de soin en version papier "pour signifier quand même ma participation" à ce mouvement, souligne-t-elle. "C'est vrai qu'on n'est pas très nombreux de façon générale sur l'Aube et donc fermer une journée, ça limite très fortement l'offre de soins pour nos patients qui est déjà assez altérée", conclut-elle.
Outre la grève de ce lundi, les syndicats de médecins libéraux et d'étudiants en médecine ont également appelé à manifester, mardi.
Du côté du gouvernement, on ne souhaite pas rétropédaler une nouvelle fois. Yannick Neuder, ministre de la Santé, dit espérer, ce lundi, que le dispositif sera opérationnel dès septembre. "Ce sont des mesures qui se mettent rapidement en action", a-t-il assuré.
"Pour l'instant, on mise beaucoup sur l'engagement, sur la solidarité, avec une incitation financière" pour les médecins participants, a encore indiqué le ministre. "Si certains ne le font pas, eh bien on verra si effectivement il y aura des pénalités ou autres. L'idée, ce n'est pas de prendre un médecin de Paris pour le faire descendre à Marseille", a-t-il également affirmé. Mais de "pouvoir partir le matin, faire sa vacation et pouvoir rentrer" le soir.
Parmi les autres mesures promises par le gouvernement, la suppression du "numerus apertus", qui encadre aujourd'hui le nombre d'étudiants en études de médecine, pour encourager le développement des effectifs d'étudiants dans les universités.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte