Après l'arrestation de Salah Abdeslam, la commune de Molenbeek, qui se trouve près de Bruxelles, se trouve à nouveau sous le feu des projecteurs. Les habitants sont surpris que l'homme le plus recherché d'Europe soit revenu dans son quartier populaire, celui dans lequel il a grandi.
Pour une mère de famille, "il était temps. "C'est un soulagement pour tout le monde, pour toutes les communautés. J'espère qu'avec son arrestation, la vérité va sortir. On va savoir ce qui se cache derrière ces actes terroristes parce que je suis sûre qu'il ne travaille pas seul". Un autre habitant en est aussi persuadé. "Il part de Molenbeek pour revenir à Molenbeek : c'est sûr et certain qu'il y a des gens qui le protègent."
C'est un peu surprenant que dans la capitale européenne, (Salah Abdeslam) se balade pendant quatre mois en toute liberté
Pierre, un étudiant séminariste
Ces protections sont au cœur de nombreuses questions. C'est ce qui inquiète bon nombre d'habitants devant toutes ces boutiques et restaurants halal. Le visage du jeune terroriste présumé aux cheveux gominés était diffusé partout mais il avait encore ses habitudes, des amis qui n'ont pas hésité à aller à le récupérer à Paris et à le protéger. Pierre, un étudiant séminariste n'est guère étonné. "Pour avoir vécu au Maroc et quand vous connaissez les quartiers, ce sont des quartiers qui fonctionnent comme ça, avec des systèmes de protection. Vous faîtes venir vos amis, vous les logez le temps qu'il faut. C'est un peu surprenant que dans la capitale européenne, (Salah Abdeslam) se balade pendant quatre mois en toute liberté."
La communauté musulmane belge refuse d'être encore stigmatisée : Molenbeek a été présentée comme un terreau de jihadistes, déplore Mohamed qui craint encore les raccourcis. "Il y aura un soulagement mais le problème, c'est qu'il y aura encore des amalgames qui vont être créés et c'est ça dont j'ai peur. Molenbeek est montrée du doigt et je voudrais dire que non, Molenbeek n'est pas un terreau de jihadistes. La seule chose que je veux dire, c'est que les musulmans ne l'ont pas aidés. Je ne m'attendais pas à ça." La pression est de nouveau sur Molenbeek, où des caméras du monde entier sont déployées. Samedi 19 mars, le périmètre de sécurité a été levé mais les esprits restent choqués.
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