Après 127 jours de cavale, Salah Abdeslam a finalement été interpellé avec 4 autres suspects au cours d’un coup de filet des polices française et belge dans la commune de Molenbeek, en banlieue de Bruxelles, vendredi 18 mars. Blessé à la jambe, celui que l’on présente comme le logisticien des attentats du 13 novembre a été hospitalisé sous haute surveillance dans l’attente d’un premier interrogatoire.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre belge, Charles Michel, à Bruxelles, François Hollande a cependant rappelé que Salah Abdeslam était "sous le coup d'un mandat d'arrêt européen". Le président de la République a assuré "que les autorités judiciaires françaises vont adresser très vite une demande d'extradition" et "que les autorités belges y répondront le plus favorablement possible, le plus rapidement possible".
Le transfert de Salah Abdeslam aux autorités françaises devrait être une simple formalité. Le mandat d’arrêt européen établi contre l'homme le plus recherché d'Europe se substitue aux procédures habituelles d’extradition depuis la création de cette procédure en 2002. Les juges antiterroristes en charge du dossier des attentats de Paris devraient donc rapidement obtenir une réponse favorable à la demande d’extradition qu’ils vont transmettre au parquet de Bruxelles.
L’extradition de celui que l’on suspecte d’être le dernier survivant du commando qui a conduit les attaques du 13 novembre devrait intervenir dans deux semaines au plus tard. Les affaires de terrorisme bénéficient de surcroît d'une procédure d'exception entraînant "une remise sans contrôle". L’absence de barrière linguistique entre la Belgique et le France simplifie encore plus la procédure.
À son arrivée en France, Salah Abdeslam pourrait être incarcéré en isolement, dans un quartier de haute sécurité de la prison de Fresnes selon les information du quotidien Le Figaro. Il devrait faire alors l’objet d’une surveillance rapprochée dans l’attente d’un procès exceptionnel aux Assises de Paris.
En revanche, dans des déclarations données à la presse samedi 19 mars par son avocat, Sven Mary, Salah Abdeslam a fait savoir qu'il comptait refuser son extradition vers la France. Ceci pourrait ainsi ralentir la procédure. "On va d'abord voir si le mandat d'arrêt européen est légal et puis on verra", a expliqué Me Mary.
"Ce n'est pas parce qu'il refuse qu'il ne sera pas remis", avait quant à elle expliqué samedi l'avocate française Florence Rouas-Elbazis, "mais cela peut entraîner un délai supplémentaire".
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