Salah Abdeslam arrêté : "Ceux qui ont permis cet attentat sont beaucoup plus nombreux que ceux que nous avions identifiés", selon François Hollande

"J'ai une pensée pour les victimes des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis", a déclaré François Hollande. Après l'arrestation de cinq personnes dont Salah Abdeslam le 18 mars 2016, le président de la République n'a pas oublié les familles "qui attendaient cette arrestation, comme d'ailleurs, de tous ceux qui ont, de près ou de loin, participé à cet abominable attentat".

Le chef de l'État a également félicité les autorités belges et le premier ministre Charles Michel, à ses côtés lors de la conférence de presse. Les deux hommes ont d'ailleurs reçu les félicitations de Barack Obama par téléphone pour cette opération réussie, sans mort, et bien menée grâce, selon François Hollande, à "la coopération entre la France et la Belgique, depuis ces attentats mais même avant". "Nous aurons à cœur de la poursuivre et même de l'amplifier", a-t-il ajouté. Une collaboration que le président français entend bien continuer dès maintenant. Il s'attend à ce que la Belgique extrade "le plus rapidement possible" Salah Abdeslam vers la France.

Si cette arrestation est "une étape importante dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, de la bataille pour la démocratie, pour les valeurs que nous voulons incarner contre cet obscurantisme", pour le premier ministre belge, c'est loin d'être la "conclusion définitive", ajoute François Hollande. Selon lui, il y aura d'autres opérations car "nous savons que le réseau est très large, en Belgique, en France et dans d'autres pays européens", et surtout parce que "tous ceux qui ont permis et facilité cet attentat sont beaucoup plus nombreux que ceux que nous avions identifiés." 

"Tant que nous n'aurons pas arrêté, mis hors d'état de nuire tous ceux qui ont pu participer, contribuer, financer, entretenir le réseau terroriste qui a commis les abominables attentats, les actes de guerre du 13 novembre, notre combat ne sera pas terminé", poursuit le président français. Le Conseil de défense sera d'autre part réuni dès samedi matin, soit le lendemain de l'opération, avec les ministres en charge de la sécurité et les principaux responsables concernés, a-t-il encore annoncé.

Tant que nous n'aurons pas arrêté (..) le réseau terroriste (..) notre combat ne sera pas terminé

François Hollande

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Autre enseignement de cette journée tendue : toutes les pistes mènent en Syrie. "C'est de Syrie que sont partis un certain nombre de ces protagonistes", assure-t-il. "Il est très important que nous puissions avoir la confirmation qu'il y aura bien des arrestations qui permettrons de connaitre toute la vérité et qu'il y ait une justice qui puisse passer (...) La justice des hommes et des femmes qui veulent vivre en liberté", conclut François Hollande.