Le père Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet 2016 par des terroristes dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray près de Rouen, pourrait être déclaré bienheureux par l'église catholique. Le procès en béatification du père Hamel est officiellement ouvert. Chose rare, la procédure intervient très rapidement, puisque d'ordinaire, il faut attendre cinq ans après la mort du concerné pour qu'elle débute. Mais le pape François a souhaité accélérer la procédure. Tous les prêtres du diocèse de Rouen étaient réunis ce jeudi 13 avril au matin autour de leur évêque pour une messe à la cathédrale.
"C'est une grâce que ce Jeudi saint, nous ayons pu ouvrir le procès de béatification", a expliqué Monseigneur Lebrun. "J'ai reçu beaucoup de témoignages. On peut dire qu'il y a une réputation de martyr. Et maintenant, nous allons vivre ce chemin pour examiner les conditions de sa mort, ses écrits, ce qu'il a vécu, pour que l'Église, si elle le veut bien, si le Pape le décide ainsi qu'à la fin du processus, il soit officiellement déclaré martyr et intégré à la prière officielle du peuple chrétien", a-t-il expliqué.
Le procès, confié au père Paul Vigouroux en tant que postulateur se compose de deux parties. Aujourd'hui, il est entré dans sa première phase, l'enquête diocésaine et sera suivi d'une seconde étape, l'examen de la cause à Rome. "Les fidèles sont appelés à témoigner spontanément" mais "beaucoup n'ont pas attendu pour écrire à l'archevêque", souligne le diocèse de Rouen. Les témoins directs de sa mort et tous ceux qui l'ont côtoyé seront convoqués. "Il faut que quelqu'un dise et atteste que le père Hamel a vécu pour Jésus Christ et puis qu'il a subi la mort à cause de sa foi en Jésus Christ", explique Mgr Lebrun
Parallèlement, les écrits du prêtre (sermons, éditoriaux du bulletin paroissial...) seront examinés par des théologiens. "Il y en a très peu", précise Mgr Lebrun. "Il faut que quelqu'un dise et atteste que le père Hamel a vécu pour Jésus Christ et puis qu'il a subi la mort à cause de sa foi en Jésus Christ", explique Mgr Lebrun.
Le procès en béatification prendra "des mois, voire des années", avait prévenu Mgr Lebrun à l'automne. La probable reconnaissance du décès du père Hamel en martyr ("mort en haine de la foi") le dispenserait d'obtenir un miracle pour être reconnu "bienheureux". Il lui en faudrait cependant un pour qu'il soit éventuellement canonisé - donc déclaré "saint" - par la suite.
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