Saint-Étienne-du-Rouvray : "Mes parents prient pour la famille des tueurs", raconte Anne, fille de rescapés

Le 26 juillet dernier, deux hommes se revendiquant de l'État islamique ont plongé la France dans l'effroi en égorgeant le père Jacques Hamel. Deux mois après, l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, va rouvrir ses portes dimanche 2 octobre. Mais du côté des rescapés de la prise d'otages, le traumatisme suscité par l'attentat terroriste est intact.

Parmi ces survivants, il y a Guy et Jeanine Coponet, un couple d'octogénaires. Ils restent très marqués par ce drame, comme le raconte leur fille, Anne. "Mes parents sont très fatigués, ils ont subi un énorme choc depuis le 26 juillet, beaucoup de pression médiatique, beaucoup de procès verbaux, de compte-rendus médicaux", détaille-t-elle. Avant d'enchaîner : "Tout ça, c'est très stressant pour eux, c'est très fatiguant. Ils aspirent qu'à une chose : les vacances, un repos complet."

Et malgré le drame vécu ce jour-là, le couple d’octogénaires a toujours une pensée pour les proches des terroristes abattus par les forces de l'ordre. "Mes parents prient pour la famille des tueurs. Ils s'imaginent que cela doit être aussi terrible pour ces familles-là."