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JO Paris 2024 : 24h à bord du Belem, qui transportera la flamme olympique d'Athènes à Marseille
C'est le grand départ ce samedi pour la flamme olympique. Elle voyagera d'Athènes à Marseille sur le Belem, un trois-mâts français. RTL a pu monter à bord.
Le Belem lors d'une régate en 2017
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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La flamme olympique quitte la Grèce pour la France. Ce samedi à 9h30, la flamme va quitter le port d'Athènes pour gagner celui de Marseille. Douze jours de traversée pour une arrivée le 8 mai sur le sol français. 150.000 personnes seront là pour l'accueillir. Elle va embarquer sur le somptueux Belem, un trois-mâts emblématique du XIXe siècle, classé monument historique. Le capitaine du navire et des jeunes marins bénévoles venus de toute la France vont accompagner la flamme jusqu'à Marseille.
Pour ce voyage, la flamme ne sera pas transportée avec sa traditionnelle torche, trop risqué, mais sous format "lanterne", pour être transportée plus facilement. À la barre, le capitaine Mathieu Combot veut "apporter sa pierre à l'édifice", signale-t-il. "Cela va être une très grande responsabilité pour l'équipage. C'est vrai qu'une navigation de 12 jours, pour nous c'est long. On n'a pas l'habitude d'en faire". "Ça a du sens pour le Belem puisque 1896, son année de construction, c'est aussi la première année des Jeux Olympiques modernes, avec Pierre de Coubertin", explique le capitaine.
Impatience, excitation aussi pour tous les membres d'équipage, comme Sergio, vieux loup de mer, qui vivra sa deuxième Olympiade sur le gréément. "Oui, bien sûr c'était une surprise. On avait participé aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 aussi. C'est tout simplement génial. Je n'ose même pas imaginer l'arrivée à Marseille". En attendant, on s'occupe sur le Belem, notamment à hisser et descendre les 21 voiles du bateau. Le navire a été construit à l'origine pour ramener des fèves de cacao du Brésil, de Belem, ville amazonienne d'où est tiré son nom.
La vie à bord
La particularité du Belem, c'est qu'aujourd'hui c'est un bateau participatif : 60 jeunes venus de toute la France sont accueillis à bord pour aider les marins professionnels, et ce, à tous les étages du navire.
Et il y a du boulot. Entretenir les bordés, briquer les ponts, hisser les voiles et servir les 128 repas quotidiens à bord, une fois que Victor, le cuisinier, donne le signal avec une cloche. "On va mettre les petits plats dans les grands, avec des menus internationaux qui représentent plusieurs pays et plusieurs délégations présentes lors des Jeux. Pour nous, c'est un moment historique de participer à toute cette effervescence autour de la flamme", détaille-t-il.
L'endroit pour transporter la flamme n'est pas encore fixé. "On aimerait bien l'avoir en cuisine, pour faire des crèmes brûlées, un peu de cuisson avec", s'exclame Victor, malicieux. "Mais je ne suis pas sûr que ça passe auprès du commandant..."
Deux options plus sérieuses pour le transport de la flamme olympique à bord : le grand pont extérieur ou le salon calfeutré où se déroulent les briefings.
Les jeunes marins du Belem
Parmi les marins, Thomas, 18 ans. Sa traversée avec la flamme, c'est un peu sa revanche après une adolescence difficile. Les jeunes présents sur ce navire ont été sélectionnés par des missions locales, des écoles de la deuxième chance. Ils ont eu un parcours de vie un peu cabossé.
Aujourd'hui, Thomas est employé municipal dans son village de l'Ain et pompier volontaire. "J'ai cumulé les difficultés : je suis dyslexique, dysorthographique. On m'a beaucoup rabaissé, j'ai été frappé à l'école. Au sein des pompiers j'ai trouvé une deuxième famille. Là j'ai pris ma revanche et je vais dans le droit chemin. J'emmène la flamme à Marseille !"
"Là c'est le grand large. On est sur la mer, il n'y a rien autour. Demain, je vais manœuvrer, donc va être pas mal", ajoute-t-il en souriant. "Pour moi les Jeux Olympiques c'est une cohésion, un esprit d'équipe, l'entraide... c'est une fierté, on va représenter la France. Il faut profiter du moment tant qu'on peut"
Place maintenant à la traversée : plus de 1000 bateaux se sont inscrits pour accompagner le Belem pour son arrivée dans la rade, jusqu'au vieux port de Marseille.
