Faire un portrait de Pierre de Coubertin, je ne suis pas sûre d'y arriver. Mais bon, ce n'est pas grave, l'important c'est de participer. On apprend ça tout petit chaque fois qu'on se gamelle dans une course. Et pourtant, ce n'est pas de Pierre de Coubertin. Il l'a emprunté, l'air de rien, à l'évêque de Pennsylvanie qui célébrait la messe des premiers Jeux de Londres. C'est comme la devise olympique : "plus vite, plus haut, plus fort", qu'il a récupérée au collège Albert le Grand d'Arcueil.
En fait c'est un peu l'histoire de sa vie, à Coubertin : il emprunte à droite à gauche. Pendant un voyage d'étude en Angleterre, il tombe fou amoureux du rugby. Et hop ! De retour en France, il créé le championnat de France, c'est même lui qui arbitre la première finale en 1892. Pareil pour les JO.
La petite ville anglaise de Much Wenlock organise ses Jeux tous les ans depuis 1850. Coubertin est invité en 1890. Et à partir de là, il n'a plus qu'une idée en tête : restaurer les Jeux Olympiques à l'international.
Coubertin emprunte aussi beaucoup aux idées de son temps. Et pas toujours les plus éclairées. D'abord, il est est convaincu que le sport, ce n'est pas pour les femmes. Elles sont trop faibles, elles pourraient se faire mal. Pour lui "une petite olympiade femelle serait inintéressante, inesthétique et même incorrecte".
Coubertin est aussi un colonialiste assumé, convaincu qu'il existe des races et que la race blanche est supérieure. Il flirte même avec l'idéologie nazie. Après les jeux de Berlin en 1936, il remercie chaleureusement l'Allemagne d'Hitler. Et le Führer le propose pour le prix Nobel de la Paix. Il mourra ruiné à 84 ans. Son corps repose à Lausanne mais son cœur est à Olympie.
Il nous a laissé les Jeux, mais pas seulement. C'est assez méconnu, mais Coubertin était aussi un artiste, un créatif. Le bouclier de Brennus, c'est lui. Le drapeau olympique avec les cinq anneaux, c'est lui aussi. Et on lui doit les cérémonies d'ouverture et de clôture des jeux avec musique, chorégraphie et costumes délirants. Il s'occupait de tout.
D'ailleurs les Jeux Olympiques version Coubertin ça n'était pas que du sport, mais aussi cinq épreuves artistiques. Et devinez qui a gagné la médaille d'or de littérature en 1912 à Stockholm ? Un certain George Hohrod. Alias Pierre de Coubertin, qui s'était présenté sous pseudo. L'important, c'est de participer mais gagner, c'est bon quand même.
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