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Risque de coupures d'électricité : "On est quasiment sortis d'affaire", selon RTE

Avec un hiver doux et une consommation réduite, la menace de coupures d’électricité cet hiver semble définitivement s’éloigner.

« Je ne peux pas dire que ça n'arrivera pas, mais vu d'aujourd'hui l'essentiel des risques est derrière nous », a déclaré ce samedi Xavier Piechaczyk, président du gestionnaire du réseau RTE.
« Je ne peux pas dire que ça n'arrivera pas, mais vu d'aujourd'hui l'essentiel des risques est derrière nous », a déclaré ce samedi Xavier Piechaczyk, président du gestionnaire du réseau RTE.
Crédit : RTL
Damien Renoulet & AFP
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"On est quasiment sortis d'affaire" au regard du risque de coupures d'électricité cet hiver en France, a estimé samedi 18 février le président du gestionnaire du réseau RTE, Xavier Piechaczyk

"Le risque zéro n'existe pas mais je dirais qu'on est quasiment sortis d'affaire", a-t-il déclaré sur France Inter. "Je ne peux pas dire que ça n'arrivera pas, parce qu'on peut toujours être confrontés à une énorme bulle de froid fin février-début mars, mais vu d'aujourd'hui l'essentiel des risques est derrière nous", a-t-il poursuivi. 

"On n'est pas du tout dans la configuration de risque de coupure qu'on aurait pu envisager en novembre si les Français n'avaient pas baissé substantiellement leur consommation et si l'hiver n'avait pas été aussi doux". 

Très peu d'électricité produit en 2022

La France a produit très peu d'électricité en 2022, au plus bas depuis 1992, selon un bilan publié jeudi 16 février par RTE. Le pays a été frappé à la fois par la crise internationale du gaz faisant suite à l'invasion russe en Ukraine ainsi qu'à des productions hydraulique et nucléaire extrêmement faibles. Cette dernière, affectée notamment par des problèmes de corrosion sur certains réacteurs, a atteint son niveau le plus bas depuis 1988.

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"EDF prévoit de restaurer progressivement la capacité de son parc, mais ça ne vas pas être miraculeux dès cet été, donc nous allons retrouver de la disponibilité du nucléaire progressivement d'ici 2025", a rappelé Xavier Piechaczyk. 

"L'année prochaine, ça ira un peu mieux, l'année d'après encore mieux et après les trajectoires de production d'électricité vont augmenter assez sensiblement", a également prédit samedi 18 février la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur France Culture

Lourde perte

"En 2023, on prévoit de mettre en service deux gros parcs (éoliens) offshore (en mer, NDLR) que sont Saint-Brieuc et Fécamp, plus l'ensemble des énergies renouvelables terrestres : il faut qu'on continue sur ce rythme-là et même qu'on l'accélère un peu", a prôné le président du gestionnaire du réseau RTE. 

"On aura plus de production d'électricité en 2023 qu'en 2022, ça va progresser en 2024 aussi. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui jouent sur un hiver électrique : le premier paramètre, c'est : est-ce-que les Français vont continuer à être sobres ? "Le deuxième enjeu, c'est la météo", a-t-il souligné.

Compte-tenu de ces difficultés dans la production d'électricité en 2022, mais aussi de son contribution forcée au "bouclier tarifaire", EDF a enregistré une très lourde perte nette de 17,9 milliards l'an dernier. "Le premier actionnaire d'EDF, et celui qui va le devenir à 100%, c'est l'Etat. Donc nous sommes derrière EDF et nous allons soutenir EDF, bien entendu, parce que ça doit être le bras armé de notre politique", a affirmé la ministre de la Transition énergétique. 

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