Les crèches, écoles, collèges et lycées doivent réouvrir "progressivement" à partir du 11 mai 2020, comme l'a annoncé Emmanuel Macron le 13 avril dernier. Une décision qui n'a pas manqué de susciter l'inquiétude dans les rangs des syndicats enseignants, qui ont souligné le "grand flou" des conditions de reprise. Et les professionnels de l'éducation ne sont pas les seuls à se préoccuper du déconfinement des établissements scolaires, à l'image du Défenseur des droits.
Jacques Toubon voit d'un bon œil le retour en classes, car la parenthèse éducative imposée par la pandémie de Covid-19 a creusé les inégalités "sociales, culturelles, économiques, qui frappent particulièrement les enfants considérés comme pauvres ou très pauvres".
Il se désole toutefois que la priorité ne soit pas suffisamment donnée à ces "enfants défavorisés ou décrochés".
Le Défenseur des droits est particulièrement réticent au principe du volontariat envisagé par le gouvernement : "Ça donne l’impression que ce sont les familles qui ont le moins besoin de l’école qui vont pouvoir tranquillement décider si c’est plus confortable d’aller à l’école que de rester confinés", a-t-il assuré dimanche 26 avril sur les ondes d'Europe 1.
Reprise étalée sur trois semaines selon les niveaux, possibilité pour les parents de refuser d'amener leur enfant à l'école... Depuis une semaine, l'Élysée, Matignon et la rue de Grenelle ont évoqué des scénarios plus ou moins précis de retour à l'école. Le Premier ministre Édouard Philippe devra trancher mardi 28 avril entre les différentes hypothèses envisagées dans un discours très attendu devant les députés.
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