Restos du cœur : en 34 ans, la proportion des familles monoparentales a doublé

L'association se prépare à accueillir un nombre accru de bénéficiaires, parmi eux, les familles monoparentales, particulièrement touchées par la pauvreté.

Les Restos du Coeur

RESTOS DU COEUR - Pourquoi les familles monoparentales sont-elles les plus précaires ?

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Les Restos du Cœur lancent leur 40ᵉ campagne. L'association fondée par Coluche en 1985 était en grande difficulté l'an dernier, mais grâce à une vague de générosité des Français, elle pourrait accueillir plus de bénéficiaires cette année.

"Grâce à l'aide que l'on a reçue aujourd'hui pour les restos, ça va mieux, c'est très bien, mais en revanche la précarité, elle, va très bien aussi", a déclaré le président de l'association, Patrice Douret sur RTL le 19 novembre. "Ce qui est certain cette année, c'est qu'on va pouvoir en accepter plus. Et notamment les publics les plus vulnérables, les familles monoparentales et les enfants."

Selon les chiffres des restos du cœur, 10% des bénéficiaires les plus vulnérables ont moins de trois ans et vivent dans des familles monoparentales. Ces dernières représentent une famille sur quatre, une situation est de plus en plus répandue puisque depuis 1990 la proportion des familles monoparentales a doublé.

Portrait-robot d'une famille monoparentale

Le portrait-robot d'une famille monoparentale, c'est une mère seule avec un enfant. Les chiffres sont d'ailleurs édifiants, les femmes représentent 82% des familles monoparentales. Elles ont le plus souvent la quarantaine et dans un cas sur deux, elles n'ont qu'un seul enfant. Ce type de famille vit d'ailleurs plutôt dans les grandes villes, en région parisienne, à Marseille ou encore à Strasbourg.

Ces familles monoparentales sont plus précaires que les autres. Selon l'INSEE, 40% des enfants issus de ces familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté. C'est trois fois plus que dans un foyer où les deux parents sont présents. L'explication est simple, dans une famille monoparentale, il n'y a plus qu'un seul revenu, alors le niveau de vie en pâtit.

Parfois, c'est un cercle vicieux qui se met en route. Quand les mamans solos ne gagnent pas assez pour payer un mode de garde, elles arrêtent de travailler. C'est le cas de presque la moitié d'entre elles et au bout du compte, de nombreuses familles monoparentales s'en sortent grâce aux prestations sociales comme le RSA ou les aides au logement. Environ 15% de leurs revenus provient de ces aides, contre 6% pour un couple avec enfant.

Des mesures promises par le gouvernement

La dernière mesure en date annoncée par le gouvernement était début novembre. À partir de l'an prochain, les familles monoparentales bénéficieront d'une aide pour la garde de leur enfant jusqu'à ses 12 ans, c'est jusqu'aux six ans aujourd'hui.

Une proposition de loi devait aussi être examinée à l'Assemblée nationale en septembre, mais avec la dissolution, tout le calendrier a été chamboulé. Malgré tout, de nombreuses aides sociales restent majorées. Quand vous élevez seul votre enfant, certaines villes proposent aussi des aides spécifiques.

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