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INVITÉ RTL - Restos du Cœur : "Il y a une forme de colère froide aujourd'hui", déclare Patrice Douret

Face à l'augmentation de la pauvreté en France, les Restos du Cœur appellent à des mesures structurelles pour lutter contre la pauvreté.

Patrice Douret président des Restos du cœur est l'invité de RTL

Crédit : RTL

RESTOS DU COEUR - Patrice Douret est l'invité de Amandine Bégot

00:08:10

RESTOS DU COEUR - Patrice Douret est l'invité de Amandine Bégot

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Il y a un an, dépassés par l'explosion du nombre de demandes, les Restos du Cœur avaient lancé un large appel aux dons. Si l'association se porte mieux maintenant, la précarité, elle, continue d'augmenter.

"Les inquiétudes sont toujours là. On voit bien aujourd'hui qu'on a une crise sociale qui débute chaque fois qu'il y en a eu une. Je pense à 2008, trois ans plus tard, c'était 25% de personnes en plus", explique Patrice Douret, le président des Restos du Cœur, invité sur RTL.

Selon les données de l'INSEE, la France compte 9,1 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui ne cesse d'augmenter depuis les années 2000. "Il y a une forme de colère froide aujourd'hui de toutes les associations de solidarité à se dire : 'Mais on attend quoi ?'. Chaque année, c'est une simple fatalité de se dire les chiffres vont augmenter. Mais derrière les chiffres, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui viennent frapper à la porte", regrette Patrice Douret.

Des mesures structurelles

Face à cette augmentation, le président des Restos du Cœur demande "des mesures structurelles" pour endiguer la précarité. "Ce n'est pas normal que chaque année, il y ait de plus en plus de personnes en difficulté face à l'alimentation, au logement et toutes les associations le disent, martèle-t-il, on n'a pas pour ambition de voir chaque année nos chiffres d'activité croître."

Les Restos du Cœur s'attendent à atteindre, cette année, un record de fréquentation de leur centre, d'autant que l'association a augmenté sa capacité d'accueil depuis l'an dernier. "On a besoin de son soutien encore, c'est très compliqué au niveau des finances publiques, on l'a bien compris. Mais quand on donne un euro d'argent public aux Restos, on déploie à quatre à cinq euros de mission sociale sur le terrain", explique Patrice Douret qui souhaite que les associations soient exonérées de TVA sur les achats alimentaires.

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